Le samedi 21 décembre 2024, le Chef du gouvernement, Kamel Maddouri, a présidé un Conseil des ministres dédié au suivi de la création des entreprises communautaires locales et régionales.
Cette réunion a permis d’examiner les exigences liées à leur développement, en fonction des perspectives et opportunités offertes par les secteurs économiques. L’objectif principal de cette initiative est de favoriser le développement collectif et de stimuler la croissance économique et sociale, en particulier au niveau régional et local.
Au début de la session, Kamel Maddouri a souligné l’importance de mettre en avant les avantages des entreprises communautaires. Ces dernières reposent sur des valeurs de justice sociale et une répartition équitable des richesses, permettant à un groupe d’habitants d’une même région de s’organiser collectivement pour mener une activité économique. Ce modèle s’appuie sur les principes de l’initiative collective, du développement régional et de l’intérêt social.
Le Chef du gouvernement a insisté sur le fait que le processus de création de ces entreprises doit être en phase avec la vision du Président de la République. Ce projet vise à instaurer la justice sociale, à assurer une répartition équitable des richesses et à favoriser un développement régional et local. Cette approche doit également refléter la volonté collective des citoyens et tenir compte des spécificités de chaque région, afin de parvenir à un équilibre entre les valeurs économiques et les impératifs sociétaux.
Il a aussi insisté sur la nécessité de créer un environnement favorable à la création, au financement et à l’accompagnement des entreprises communautaires, en soulignant le rôle central de chaque acteur impliqué, notamment en matière de simplification des démarches administratives et d’adaptation des législations sectorielles aux objectifs du décret n° 15 du 20 mars 2022, relatif aux entreprises communautaires.
Kamel Maddouri a également appelé à renforcer le modèle de gouvernance des entreprises communautaires, qu’il considère comme un projet national et communautaire. Il a insisté sur la mise en place de mécanismes de leadership, de suivi et d’accompagnement par les structures centrales, régionales et locales de l’État, afin de stimuler l’initiative et de promouvoir une culture de création d’entreprises communautaires.
Dans ce cadre, la Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, chargée des entreprises communautaires, a présenté un exposé sur les perspectives de ces entreprises, les programmes et mesures en cours, ainsi que les recommandations formulées.
À l’issue de cette réunion, plusieurs mesures ont été validées par le Conseil des ministres :
• La publication d’une circulaire gouvernementale clarifiant les différentes dispositions du décret n° 15 de 2022, qui rassemble les incitations et avantages dispersés dans les textes législatifs existants.
• La mise en place de guides simplifiés pour faciliter la création des entreprises communautaires.
• L’implication des institutions financières dans le financement de ces entreprises, en prenant en compte leurs spécificités.
• Le lancement d’une plateforme numérique unifiée et d’un portail unique pour gérer les démarches de création d’entreprises communautaires de manière dématérialisée.
• Le renforcement de l’accompagnement des entreprises communautaires à travers la création d’incubateurs dédiés.
• L’intensification des programmes de formation pour les acteurs publics, afin qu’ils maîtrisent les aspects techniques, financiers et administratifs des entreprises communautaires.
• La création d’unités d’assistance aux investisseurs au sein des ministères concernés, qui agiront comme interlocuteurs principaux pour les projets d’entreprises communautaires.
• Le lancement d’un plan de communication global pour promouvoir les objectifs des entreprises communautaires et encourager leur création.
• Le développement de programmes de marketing pour les produits des entreprises communautaires et l’attribution d’un label distinctif.
• La création d’une banque d’idées pour les projets d’entreprises communautaires, destinée à les présenter aux investisseurs potentiels.
• L’intégration de la culture de l’initiative collective et privée dans les programmes éducatifs et de formation.
Ces mesures visent à favoriser la création et le développement des entreprises communautaires, considérées comme un pilier essentiel du développement économique et de la justice sociale au niveau local et régional.