En novembre 2023, le Chef de l’État avait effectué une visite dans les entrepôts de la Transtu à Bab Saadoun. C’est ce qui a permis de mesurer à sa juste valeur l’ampleur des dysfonctionnements causés par des décennies de négligence et l’état de délabrement dans lequel se trouvent les équipements et les véhicules hors service.
Cette visite a déclenché une dynamique dans le secteur et mobilisé un processus de reprise en main de la situation.
À preuve ces nombreuses visites qui se succèdent de la part des responsables régionaux ou du ministre du Transport lui-même (Béja, Siliana, Gafsa, Tozeur, Gabès…)
Le 9 décembre dernier, le Chef de l’État a donné ses instructions au Chef du gouvernement en vue d’accélérer l’acquisition de nouveaux bus et rames de métro afin d’alléger les souffrances quotidiennes des usagers du transport public. Auparavant, le 13 novembre dernier, le Chef de l’État avait souligné la même nécessité d’importer de nouveaux moyens de transport pour répondre aux attentes des Tunisiens.
Cette insistance découle de la lenteur administrative et des retards enregistrés au niveau de la maintenance et de la réhabilitation des métros et bus en panne.
À cet effet, le ministre du Transport avait exhorté les agents de la Transtu à redoubler d’efforts pour atteindre les objectifs fixés. C’était lors d’une visite aux centres techniques de Sijoumi et d’Ezzahrouni à la mi-octobre.
Faut-il le rappeler, la Transtu a déjà réceptionné, début octobre, 75 véhicules usagés et en attend 56 autres au cours de ce mois. 300 autres bus neufs devraient être livrés au cours de 2025. Il faudra, néanmoins, suivre les méandres incontournables des formalités administratives (appel d’offres, ouverture des plis, choix de la meilleure offre…).
Il y a, toujours, lieu de saluer les efforts des techniciens de la Transtu qui réalisent, chaque jour, des exploits. Et ce n’est pas trop dire. En effet, avec le peu de moyens dont ils disposent, ils parviennent, quotidiennement, à maintenir les bus et les métros en marche malgré la vétusté d’un bon nombre d’entre eux. Des défis, continuellement renouvelés et dont certains minimisent l’impact.
Qu’à cela ne tienne.
Fin des tests techniques
Pour l’heure, les habitants de la banlieue ouest de la capitale sont pleins d’espoir et piaffent d’impatience. Tout comme les belles stations du Rfr D (13 km de la gare Barcelone à Gobaa) dotées d’équipements modernes (stations les Orangers, Bortal etc.) qui attendent le moment où ils pourront accueillir les premiers clients de cette nouvelle ligne. Son lancement tant reporté est prévu pour les prochains jours. Avant la fin de cette année, nous dit-on.
Les futurs usagers espèrent même que ce sera dans les prochaines heures.
Les nombreux tests techniques qui ont commencé depuis le mois d’août devraient avoir donné les résultats attendus. L’autorisation de circuler devrait être accordée sans plus tarder comme l’ont souligné les responsables à plusieurs occasions.
Les habitants de la banlieue ouest s’impatientent et n’attendent que l’annonce de la future ligne qui aura le mérite de les délivrer du cauchemar.
La société du Rfr, pourtant, a déjà acquis une expérience concernant les essais techniques avant lancement avec la ligne E.
Cela est de nature à lui permettre de prévoir avec plus de précision la mise en service de la ligne D.
En tout cas, les riverains espèrent que leurs attentes ne seront pas déçues et qu’ils verront leur nouvelle ligne sur rail le plus tôt possible.
Les avantages qu’elle offrira ne sont pas à démontrer, surtout si l’on sait que la capacité d’un seul train est de 2.400 passagers. C’est l’équivalent de la charge de 50 bus ou de 600 voitures particulières et de 4 à 5 métros de la marque Alstom Citadis (comme celui qui circule sur la ligne du métro 1 et 6).