AUJOURD’HUI 25 décembre, les chrétiens de par le monde fêtent Noël, le pape François multiplie les discours pour la paix. Qui dit actuellement paix, dit Moyen-Orient et spécialement du côté de Gaza, là où la situation se détériore chaque jour, un territoire assiégé, détruit, une prison où on ne peut ni entrer ni sortir. Ce sont les ONG onusiennes qui dénoncent cette situation très préoccupante où elles ne peuvent même pas fournir une aide vitale. La bande de Gaza manque cruellement d’eau et les Gazaouis ont soif et froid, l’Etat occupant a autorisé en deux mois uniquement une dizaine de camions de transport d’eau à entrer. Imaginez cette quantité négligeable d’eau pour 2 millions 400 mille âmes. Il y a de quoi révolter des cadavres.
L’ONG Oxfam dénonce des obstructions systématiques et des retards délibérés et tire la sonnette d’alarme. Quel cynisme ! Tous les habitants de la terre savent ce qui se passe dans cette région du monde. Et pourtant, les puissances laissent faire. De leur côté, Human Rights Watch et Médecins sans frontières ajoutent leurs voix aux accusations, imputant un génocide ou des actes de nature génocidaire à l’Etat sioniste pour sa conduite de la guerre à Gaza. Et, comme attendu, la diplomatie de l’Etat envahisseur traite ces accusations de «mensonges».
Le pape, un homme de justice qui prône une église pauvre pour les pauvres, n’a pas manqué, à l’occasion de la fête de la Nativité, de condamner les frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza, les décrivant comme « non une guerre, mais une brutalité ». Il déclare que « l’arrogance des envahisseurs… prévaut sur le dialogue en Palestine ». Le pape, apparemment agacé, a relevé que l’Etat sioniste n’avait pas autorisé le cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, à entrer dans la bande de Gaza comme promis ; il a qualifi é cette mesure d’acte injustifi é.
Et, enfonçant le clou, il parle pour la première fois de génocide dans la bande de Gaza. Ses nombreuses déclarations accusatrices interviennent à un moment où les relations entre le Vatican et l’Etat sioniste connaissent une tension croissante sans précédent.
La position du pape (cela va de soi) a irrité l’occupant sioniste qui réagit dans un communiqué : « Les déclarations du pape sont particulièrement décevantes car elles sont déconnectées du contexte réel et réaliste de la guerre d’Israël contre le terrorisme djihadiste… » Et accuse le pape de « suivre deux poids deux mesures et de cibler Israël ». Décidément, tout ce qui touche à la ligne politique de l’assassin de Gaza est décevant. On connaît la chanson.
Les bruits dans la région se font de plus en plus insistants sur une possible et proche trêve, suite aux négociations qualifi ées de « sérieuses et positives » qui se déroulent au Qatar. Espérons !
Pendant ce temps, on meurt à Gaza sous les bombes, de froid ou de soif.