Les Cabistes n’ont point démérité mais n’ont pas réussi à «tordre le cou» à la fatalité.
La Presse— Perdre de cette façon-là est injuste, très injuste ! C’est ce que semblent dire, à tout bout de champ, les responsables et supporters du CAB. «C’est dur à encaisser et à observer l’arbitre couper votre élan et arrêter net vos amorces offensives en permanence. On dirait que l’arbitre était venu avec des idées arrêtées. J’ai eu comme l’impression, personnellement, qu’il s’arrangeait avec ce qu’il voulait mettre en place», déclarait Ali Machani au terme des débats. Et d’ajouter, très remonté apparemment contre l’arbitre Amir Ayadi: «En outre, je ne suis pas sûr qu’il y avait penalty mais il est inutile d’entrer dans les détails. Il n’empêche que je félicite le CA pour son succès et à nous de continuer à travailler». Voilà. Tout est résumé dans cette réflexion de l’entraîneur-adjoint bizertin.
Trop de jeu direct
Sur le plan du jeu, il est vrai que les camarades de Guessmi ont livré une prestation honnête et ont manqué de peu de rentrer à la maison avec les trois points de la victoire. Et s’ils n’ont pas gagné, ils ne doivent s’en prendre qu’à eux-mêmes ! En effet, lorsqu’on gâche des occasions de but aussi nettes que celles qui a vu, d’abord, Momar Diop Seydi mettre le ballon dehors devant une cage vide en première mi-temps puis Rayen Rhimi l’imiter à la 90’, on ne doit pas aller chercher des excuses de cet échec ailleurs. Il est clair que ces ratages monstres traduisent le manque d’expérience des Cabistes. Toutefois, ce qui est inquiétant est qu’on ne peut plus parler de malchance pour la simple et bonne raison que ce manque de réussite est devenu récurrent ! On en est à la 13e journée et les défaillances persistent encore et toujours. Seulement cinq buts de marqués cela donne à réfléchir. Marquer des buts en football est-il devenu aussi difficile que ça?
Pourtant, il n’y a pas besoin d’un attaquant chevronné pour placer le cuir dans des buts vides! Enfin nous ne terminons pas sans remarquer que le staff technique a de nouveau effectué de nombreux changements dans l’équipe de départ par rapport à la journée précédente qui avait subi également de nouvelles titularisations et ainsi de suite à chaque match. Certes, l’entraîneur fait de son mieux mais force est de reconnaître qu’il n’y a pas de stabilité dans l’ensemble «jaune et noir». Comment peut-on soigner ou consolider les automatismes dans pareils cas? Il est tout à fait logique que les joueurs éprouvent beaucoup de difficultés à réussir les transitions, obligés d’abuser du jeu direct. Mais là aussi, l’entraîneur est contraint de composer avec les moyens du bord. Toutefois le tableau n’est pas aussi sombre que cela, le CAB possède largement les moyens de s’en sortir à terme. Ce n’est donc qu’une question de temps…