Accueil A la une Retour sur l’année littéraire : Les œuvres qui ont marqué 2024

Retour sur l’année littéraire : Les œuvres qui ont marqué 2024

Les Tunisiens optent pour les intrigues haletantes comme pourl es livres historiques. Les romans inspirés par des événements marquants du passé, qu’ils soient anciens ou plus récents, connaissent un grand succès comme ils permettent aux lecteurs de comprendre les enjeux sociaux, politiques et humains qui ont façonné le monde moderne.

La Presse L’année 2024 a été riche en événements littéraires entre prix prestigieux, foires du livre et rencontres avec des auteurs incontournables. Des romans poignants aux essais percutants, plusieurs livres publiés cette année ont su capter l’attention des lecteurs. Salués par la critique en Tunisie et à l’étranger, ils continueront sans doute à résonner longtemps. Voici un tour d’horizon des livres qui ont remporté des prix et des tendances littéraires de 2024 confirmées par les chiffres de vente.

Panorama des principaux prix littéraires décernés cette année

Quels sont les livres qui ont le plus séduit les jurys des différents prix littéraires en 2024 ? Nous avons fait le point pour vous ! Retour sur les talentueux lauréats et leurs ouvrages.

Prix Zoubeida Bchir pour
les écrits féminins tunisiens

Le prix de la création littéraire en langue arabe a été attribué à Najet Eddahen. Ferial Simnouli a remporté le prix de la création littéraire en langue française.

Prix Comar 2024 :

Le Comar d’or a été attribué à Azza Filali pour «Malentendues» et Sahbi Karaani pour «Le dossier Djilani Ben Hmed». Wafa Ghorbel et Kalthoum Ayachia ont reçu le Prix spécial du jury respectivement pour «Fleurir» et «Histoire des ombres qui trébuchent». Le Prix Découverte a été décerné à «Pour qu’il fasse plus beau» de Atef Gadhoumi et «Arch el majanin» (Le règne des fous) de Chaker Nasef.

Prix de la 38e édition
de la Foire internationale
du livre de Tunis :

Le Prix Béchir Kheraief (Roman) a été attribué à Rayhan Bouzguenda pour son roman  «Al Mansi fel Hikaya» (L’oublié dans l’histoire).  Le Prix Mustapha Kheraief (poésie) a été attribué à Fethi Nasri pour son recueil «Al Moallaqa et d’autres poèmes». Emna Rmili a eu le Prix Ali Douagi (Nouvelle) pour son recueil de nouvelles «Jiaan» (Affamé).  Le Prix Fatma Haddad (Etudes philosophiques) a été remis  en ex æquo à  «Nietzsche, al faylasouf al-sarih» (Nietzche, le philosophe au franc-parler) de Abou Mayara Ezzeddine et Jamal Eddine Al-Afghani, l’appel à la modernité de Omar Cherni. Nejla Kbaïr a décroché le Prix Tahar Haddad (Recherches littéraires et études en humanités) pour son ouvrage  «L’art et l’intelligence artificielle».  Le Prix Sadok Mazigh (traduction de et vers l’arabe) a été attribué à Fethi Belhaj Yahia.

Prix d’encouragement
de l’Etat à la production littéraire et scientifique :

Pour la section de la création littéraire, le Prix national de la nouvelle est allé à Balkis Khlifa pour son recueil de nouvelles  «Mayta Mobtakara» (Une mort originale) et le  Prix national du roman a été décerné à Samy Mokaddem pour son roman «Il était deux fois le Petit Prince».

Prix de littérature
Abdelwaheb Ben Ayed
pour l’année 2024 :

La FABA a décerné 6 récompenses :

Prix du « Beau livre » : «La Tunisie et la mer», de Mohamed Salah Bettaieb, Brahim Chabbouh, Ameur Oueslati et Viviane Bettaieb,  Prix  du meilleur recueil de poésie en langue arabe : «Pour ne pas perturber l’ordre public» de Amama Zayer, Prix du meilleur essai en langue arabe ou en français : «Palestine et les guerres de diffamation médiatique de Sahraoui Gamoun,  Prix du meilleur roman ou nouvelle en langue française : «Paris est une dette» de Saber Mansouri et Prix du meilleur roman ou nouvelle en langue arabe : «Sol chaud» de Amira Ghenim

Ces Tunisiens
qui ont brillé à l’étranger

Azza Filali a reçu le Prix Ivoire pour la littérature africaine d’expression francophone 2024 pour son roman «Malentendues». Le Prix de la littérature arabe 2024, parrainé par la Fondation Jean-Luc Lagardère et l’Institut du Monde Arabe (IMA) a été décerné à l’autrice tunisienne Amira Ghenim pour son roman «Le désastre de la maison des notables» traduit de l’arabe par Souad Labbize. Le Premier Prix de la quatrième édition du Prix Sharjah de la critique de la poésie arabe aux Emirats arabes unis a été décerné au poète et universitaire tunisien Fethi Nasri pour son étude en langue arabe portant sur les autobiographies dans la poésie arabe contemporaine. La Fondation Abdulaziz Saud Al-Babtain pour la créativité poétique a remis le Prix de la créativité poétique en critique à Ahmed Joua.

Quels livres les Tunisiens ont-ils lu en 2024 ?

Qu’il s’agisse de fiction, d’autobiographies, de classiques ou de nouveautés, la variété des genres et des styles fait de la littérature une activité toujours aussi appréciée chez nous. D’après le classement de Cérès Diffusion, le top 5 des meilleures ventes pour les livres des éditions tunisiennes inclut «Sur le chemin de Bourguiba»  de Driss Guiga  en tête de liste, suivi par  «Malentendues» de Azza Filali, «Idmen» de Faten Fazaa, «Histoire de la Tunisie» de Habib Boularès et «Trab skhoun» de Amira Ghenim. Pour les livres importés, on retient au podium «Houris» de Kamel Daoud, lauréat du Prix Goncourt 2024 qui a déclenché une polémique depuis l’annonce des résultats, suivi de son compatriote Yasmina Khadra avec son dernier titre «Cœur d‘amande et Palestine : un peuple qui ne veut pas mourir» de Alain Gresh. «Jamais plus» de Colleen Hoover et «Le Couteau» de Salman Rushdie occupent respectivement la quatrième et la cinquième place en chiffres de vente. D’après la librairie Al Kitab, la liste des meilleures ventes inclut deux titres de Faten Fazaa, Idmane et «Kafichanta», un livre de Hedi Timoumi «Kayfa sara Tounissioun Tounissyin» (Comment les Tunisiens sont devenus Tunisiens ), «La Table du Nord» de Malek Labidi, «Malentendues» de Azza Filali ainsi que deux romans de Amira Ghenim, «Nazilat Dar al akabir» et «Trab skhoun». On ne peut donc pas conclure que des genres particuliers sont plébiscités. Les Tunisiens optent pour les intrigues haletantes comme pour les livres historiques. Les romans inspirés par des événements marquants du passé, qu’ils soient anciens ou plus récents, connaissent un grand succès comme ils permettent aux lecteurs de comprendre les enjeux sociaux, politiques et humains qui ont façonné le monde moderne. En parallèle, les récits contemporains qui mêlent réflexion personnelle et critique sociale semblent résonner profondément avec un public avide de sens et de compréhension de son époque.

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