Alger s’impose comme un acteur majeur en technologies au Maghreb avec l’inauguration, le lundi 30 décembre 2024, d’une usine de conception de puces électroniques à Baba Hassen. Cet événement, présidé par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, marque une avancée stratégique pour l’Algérie dans le domaine de la microélectronique.
Cette infrastructure, relevant du Centre de développement des technologies avancées (CDTA), entrera en production dès mars 2025. Elle se distingue par sa capacité à concevoir des puces électroniques utilisant la technologie de 65 nanomètres, une première en Algérie. Le CDTA, fort de ses 40 ans d’expérience dans divers secteurs innovants, ambitionne également de concevoir 13 puces nanométriques intégrant des technologies avancées, notamment pour les cartes biométriques prévues en 2025.
Le ministre Baddari a souligné l’importance de ce projet dans la mise en œuvre du Plan d’action sectoriel 2024-2029, aligné avec la vision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Ce plan vise à renforcer le rôle des universités comme moteurs de l’économie innovante et à promouvoir le numérique dans l’économie innovante et à positionner l’Algérie comme un leader régional en matière de numérisation et de technologies de pointe.
L’usine, qui produira sa première puce dès mars prochain, est également perçue comme un moteur d’emploi pour les jeunes diplômés. En effet, la direction économique et commerciale du CDTA prévoit la création de 1 000 postes d’ici 2027, contribuant ainsi à renforcer le lien entre l’enseignement supérieur et le marché de l’emploi.
En marge de l’inauguration, le ministre a visité un incubateur rattaché à cette usine, dont l’objectif est de favoriser l’émergence de 25 startups spécialisées dans les technologies électroniques. Ce projet met en lumière l’approche intégrée du gouvernement visant à conjuguer innovation industrielle, recherche scientifique et entrepreneuriat.