Ce rêveur méditatif interroge une époque où la mécanique finit par sembler humaine dans un monde de plus en plus dématérialisé par l’ère électronique.
La Presse — Artiste, certainement ! Sculpteur, oui mais dans une autre dimension ! Bien avant le fabuleux cheval d’acier galopant sur la Seine des Jeux olympiques, Noutayel avait inventé ses sculptures marchantes, grimpantes, dansantes, vibrantes…. Poète, oui, car qui aurait rêvé comme lui de fourmis qui grimpent des murs improbables, de fontaines qui tournent en manège fou, de libellules gracieuses qui battent des ailes à l’infini ?
«Ingénieur roboticien, Noutayel maîtrise les lois du mouvement, de l’inertie et la fragilité des équilibres. C’est sur ces forces fondamentales que repose sa représentation du monde», écrit Feryel Lakhdar qui est commissaire de cette exposition pas comme les autres.
Car Noutayel est un artiste pas comme les autres. Dans l’espace où Casabo accueille le Centre des Arts Jerba, à flanc de colline de Sidi Bou Saïd, ce rêveur méditatif interroge une époque où la mécanique finit par sembler humaine dans un monde de plus en plus dématérialisé par l’ère électronique. Lui s’offre et nous offre la densité du métal, la puissance de l’acier, l’éclat de l’inox et la chaleur du laiton.
Ses animaux mythiques, ses acrobates aériens ont une vibration de vie, un souffle… d’humanité.