Hamadi Habaieb, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et des Pêches, a insisté mardi sur l’importance d’achever les travaux de la station de dessalement d’eau de mer de Sousse d’ici la fin avril 2025.
Lors d’une séance de travail tenue au siège du gouvernorat de Sousse, il a rappelé que cette infrastructure, attendue avant l’été 2025, jouera un rôle crucial dans la lutte contre les coupures répétées d’eau potable dans la région et les autres gouvernorats du Sahel.
Hamadi Habaieb a exhorté toutes les parties impliquées dans le projet à accélérer le rythme des travaux, en particulier ceux liés au génie civil, et à garantir l’approvisionnement des équipements nécessaires. Il a également réaffirmé l’engagement de l’État à surmonter les obstacles rencontrés par les entreprises responsables de l’exécution des travaux.
Les travaux de cette station, lancés en 2018 pour un coût d’environ 127 millions de dinars, ont connu plusieurs retards en raison de différends avec le consortium tuniso-espagnol chargé de sa réalisation. La station devrait, dans une première phase, dessaler 50 000 mètres cubes d’eau de mer par jour, avec une capacité extensible à 100 000 mètres cubes par jour dans une deuxième phase.
Cette infrastructure vise à répondre à la demande croissante en eau potable dans les régions du Cap Bon, du Sahel et de Kairouan, tout en comblant le déficit hydrique aggravé ces dernières années, notamment durant les périodes de pointe estivales.
Par ailleurs, le secrétaire d’État a indiqué que le taux de remplissage des barrages a atteint, après les récentes précipitations, 23,3 % avec des apports estimés à 240 millions de mètres cubes. Cependant, il a souligné que la situation reste critique, les réserves ayant atteint des niveaux historiquement bas en raison des cinq années consécutives de sécheresse qu’a connues le pays.