Badreddine Lasmar, Directeur général de l’Agence nationale de gestion des déchets (ANGed), a indiqué que les sites destinés aux unités de valorisation et aux futures décharges doivent impérativement être socialement acceptables. Il a précisé que l’ANGed dispose d’un système numérique permettant de surveiller les déchets depuis leur origine jusqu’à leur lieu de traitement.
Dans une interview accordée à l’Agence TAP, Lasmar est revenu sur les réserves foncières recommandées par le gouvernement pour les décharges et les préoccupations de certains quant à l’éventuel dépôt de déchets dangereux. Il a souligné qu’il est crucial de trouver des sites appropriés et de constituer un stock foncier spécifiquement dédié aux décharges et aux centres de valorisation.
“Parfois, nous rencontrons des difficultés à trouver des sites, ce qui entraîne des retards dans la réalisation des projets”, a-t-il expliqué. Il a également salué la décision prise lors de la réunion gouvernementale du 6 janvier 2025, consacrée à l’environnement, la qualifiant d’”étape importante” pour résoudre le problème de la recherche de sites pour les décharges.
Le responsable a évoqué un ensemble de critères à respecter pour la création d’une décharge, précisant qu’elles doivent être socialement acceptables tout en respectant les normes techniques et environnementales en vigueur.
Il a souligné l’importance de la participation collective dans la gestion des déchets, insistant sur le fait que le travail reste un effort collaboratif, depuis la collecte des déchets jusqu’à leur traitement et leur valorisation.
Concernant les déchets dangereux en Tunisie, Lasmar a rappelé que la législation interdit strictement le dépôt de déchets dangereux parmi les déchets ordinaires, que ce soit dans les décharges municipales ou autres.
Il a ajouté qu’il existe des mécanismes de surveillance, précisant que les orientations gouvernementales visent à renforcer la rigueur et les sanctions en cas de non-respect des normes relatives au dépôt des déchets.
Il a également évoqué l’existence d’un système numérique pour surveiller les déchets dangereux provenant des hôpitaux. Selon lui, plusieurs hôpitaux ainsi que des entreprises spécialisées dans le transport et le traitement des déchets dangereux sont déjà impliqués dans ce processus, garantissant ainsi un suivi rigoureux des déchets depuis leur source jusqu’à leur élimination.