LA caractéristique principale de l’approche de gestion des affaires politiques mise en œuvre par le Président Kaïs Saïed et appliquée par le gouvernement sous son suivi constant, voire quotidien, est bien la dimension multiple des dossiers à traiter, l’interdépendance de ces mêmes dossiers de développement et, en particulier, le souci de les traiter sur un pied d’égalité, de manière à ce qu’aucun secteur ne soit favorisé aux dépens d’un autre.
Ainsi, après avoir décidé de mettre fin définitivement au calvaire qu’endurent, depuis près de 17 ans, plusieurs milliers de professeurs et d’instituteurs suppléants, à travers le décret présidentiel ordonnant leur intégration pure et simple parmi les agents et les cadres exerçant au sein du ministère de l’Education, le Chef de l’Etat persévère dans son engagement à trouver les solutions radicales aux dossiers que plusieurs gouvernements ont négligés sciemment sous le prétexte qu’ils sont compliqués, voire complexes.
Cette fois, le Chef de l’Etat réitère expressément sa volonté de voir le gouvernement mettre un point final au système de la sous-traitance dans les secteurs public et privé.
Il ne s’agit plus d’amender le Code du travail uniquement dans le sens de trouver une solution pour les travailleurs liés au système de la sous-traitance dans la fonction et le secteur publics, c’est-à-dire dans les ministères et au sein des établissements publics y relevant comme la Sonede, la Steg ou les Télécommunications.
Le communiqué publié à l’issue de la rencontre, vendredi 10 janvier, entre le Président, le Chef du gouvernement et le ministre des Affaires sociales est clair, précis, concis et a le mérite de lever toutes les équivoques.
En effet, certaines voix n’ont pas hésité à se poser la question: et si le secteur privé n’obéissait pas à la loi qui bannira prochainement le système de la sous-traitance? Avançant l’alibi de la préservation des postes d’emploi actuels par les responsables de ces mêmes entreprises.
Le Président de la République, profondément convaincu de la nécessité de concilier la préservation des intérêts des opérateurs et la sauvegarde des droits des travailleurs, l’a clairement expliqué en soulignant: «La justice et l’équité sont la base de toute stabilité sociale».
Il ajoute encore: «De la même manière qu’un chef d’entreprise recherche la stabilité, le travailleur a pleinement le droit à la sécurité de l’emploi et à la dignité».