Le directeur général délégué de la Société Nationale des Chemins de fer Tunisiens (SNCFT), Lotfi Chouba, a confirmé dans une interview diffusée sur les ondes de la radio de Monastir que le transport ferroviaire électrifié est le moyen le plus sûr, confortable et rapide, précisant que le principal problème du train au Sahel est l’approvisionnement en électricité.
Concernant les transformateurs électriques qui alimentent le métro du Sahel, Chouba a expliqué que le premier transformateur a brûlé, tandis que le deuxième est en fonctionnement, ajoutant qu’ils auraient dû être renouvelés il y a vingt ans.
Lotfi Chouba a également souligné que certaines législations relatives aux marchés publics sont parfois contraignantes et qu’il est nécessaire de dépasser certaines démarches afin de résoudre les difficultés et d’opter pour des accords directs plutôt que des appels d’offres publics.
Il a annoncé que, grâce à l’intervention personnelle du chef dugouvernement, un autre mode de coopération avec la Société Tunisienne de l’Électricité et du Gaz (STEG) est en cours, et un accord a été trouvé pour entrer sur un des marchés privés de la STEG afin d’acquérir de nouveaux transformateurs pour la société de transport auSahel. Il a précisé que les délais prévus sont de 10 mois pour remplacer les anciens transformateurs, et des mesures ont été prises pour que le deuxième transformateur continue de fonctionner jusqu’à l’arrivée du nouveau, ce qui permettra d’éliminer les coupures et les retards imprévus.
Lotfi Chouba a estimé que les habitants de la région du Sahel et les responsables souffrent des conséquences d’une situation accumulée depuis des décennies, sans que des mesures n’aient été prises ces dernières années pour en sortir.
Concernant la ligne ferroviaire Tunis-Monastir-Mahdia, il a précisé que cette ligne est actuellement à l’arrêt temporairement en raison de la flotte dédiée aux lignes longues distances, ajoutant que le taux de disponibilité varie entre 25 et 27%, ce qui signifie qu’il y a 22 trains en service sur 100. Il a précisé que cette ligne ne sera pas définitivement supprimée, quelle que soit la situation.
Lotfi Chouba a aussi insisté sur le fait que les gouvernorats de Monastir et Mahdia ne seront pas isolés en raison du manque de disponibilité de la flotte, précisant qu’une cellule de crise a été mise en place pour réparer et remettre en état ce qui peut l’être, afin d’éviter un arrêt définitif.
Il a également confirmé que 20 rames ont été achetées en Chine, dont seulement 4 sont opérationnelles et nécessitent des réparations. Une réunion a été organisée avec les fournisseurs pour garantir la fourniture de pièces de rechange, certaines étant importées par voie aérienne, ce qui constitue une première, et il a parlé d’une véritable « guerre » pour surmonter cette situation.
La Presse
