Accueil A la une Alerte urgente : Un virus mortel attaque les yeux et menace les voyageurs

Alerte urgente : Un virus mortel attaque les yeux et menace les voyageurs

Le 10 janvier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reçu des rapports fiables en provenance de sources locales en Tanzanie, faisant état de cas suspects de la maladie à virus Marburg (MVD) dans la région de Kagera, située au nord-est du pays. Six personnes ont été diagnostiquées, dont cinq sont décédées.
Le lendemain, le 11 janvier, neuf nouveaux cas ont été confirmés dans les régions de Biharamulo et Muleba, entraînant le décès de huit d’entre elles.
Selon des sources citées par Al Jazeera, Daily Mail et l’OMS, le virus Marburg, responsable de la fièvre hémorragique, endommage gravement les organes internes et les vaisseaux sanguins, provoquant des saignements internes ainsi que des saignements par les yeux, la bouche et les oreilles. Ce virus se transmet principalement par contact direct avec les fluides corporels d’une personne infectée, la manipulation d’objets contaminés ou l’exposition à des animaux sauvages porteurs du virus.
L’OMS indique que le taux de mortalité associé à ce virus peut atteindre 88 %, ce qui signifie que près de 9 personnes sur 10 peuvent en mourir. Le risque de propagation de la maladie est élevé dans cette région, en raison de sa position stratégique en tant que point de transit, avec un important mouvement transfrontalier de populations vers le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi et la République Démocratique du Congo, selon un rapport du Daily Mail.
Certaines zones à proximité des frontières internationales sont particulièrement préoccupantes, ce qui augmente les risques de propagation vers les pays voisins. Cette épidémie en Tanzanie survient moins d’un mois après l’annonce de la fin de l’épidémie de Marburg au Rwanda, où 66 personnes avaient été infectées, dont environ 80 % étaient des travailleurs de la santé.

Symptômes et évolution de la maladie

Le virus Marburg a été découvert pour la première fois en 1967 après deux épidémies simultanées en Allemagne (Marburg et Francfort) et en Serbie (Belgrade), liées à des travaux en laboratoire impliquant des singes verts africains (Cercopithecus aethiops) importés d’Ouganda. L’infection se manifeste généralement entre 2 et 21 jours après l’exposition. Les premiers symptômes incluent des maux de tête intenses, de la fièvre, des douleurs abdominales, de la diarrhée et des vomissements.
En raison de la similitude des symptômes avec d’autres maladies tropicales, comme Ebola et la malaria, il est difficile de poser un diagnostic à un stade précoce. À mesure que la maladie progresse, les symptômes deviennent plus graves, incluant une insuffisance hépatique, des délires, des saignements et une défaillance multiviscérale.
Actuellement, il n’existe aucun vaccin ni traitement spécifique contre la maladie de Marburg. Les soins sont principalement de soutien et consistent à maintenir l’hydratation, à contrôler les niveaux d’oxygène et la pression artérielle, et à traiter les infections secondaires. Les travailleurs de la santé sont particulièrement exposés au virus, car celui-ci se transmet par les fluides corporels d’une personne malade ou décédée.
Le virus se trouve dans la salive, l’urine et les excréments des chauves-souris infectées. Une fois le virus transmis aux humains, il peut se propager rapidement entre les personnes via les fluides corporels. Pour se protéger, il est crucial d’éviter tout contact avec les fluides corporels des personnes infectées ou décédées, ainsi que de manipuler les objets ayant pu être en contact avec ces fluides.
Les autorités sanitaires insistent sur l’importance de renforcer la prévention pour limiter l’extension de l’épidémie, notamment en évitant les zones à risque et en mettant en place des mesures de quarantaine rigoureuses.

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