Le CSS a finalement rompu de bonne manière une longue série de 7 défaites consécutives. Mais la route est encore longue pour voir le bout du tunnel.
La Presse — Par leur succès lors de la 6e et dernière journée de la phase de groupes de la Coupe de la CAF, les Sfaxiens sont parvenus à mettre fin au signe indien avec 5 défaites en 5 journées. Leur victoire a été des plus larges avec un score éloquent de quatre buts à zéro. Mohamed Nasraoui et Firas Sekkouhi ont ouvert le bal de ce réveil des Noir et Blanc ( 3’ et 33 ‘) et Pires Neves ( 54’) et Bengue (90 +5 ) ont clôturé le festival par deux buts contre leur camp. Que peut-on retenir de positif dans ce match contre Bravos do Maquis après la plus piètre prestation des Sfaxiens dans l’histoire de leur participation à cette compétition africaine qu’ils ont dominée dans un passé pas très lointain ?
Une rage de vaincre retrouvée
En premier lieu, on peut citer ce nouvel état d’esprit qui anime les joueurs depuis la venue de Lassaâd Dridi. Les relations entre Aymen Dahmen et ses partenaires, très tendues avec l’ex-coach Alexandre Santos, sont devenues meilleures avec leur nouvel entraîneur. La première tâche d’un technicien appelé pour redresser la situation délicate d’une équipe est d’inspirer confiance. Un premier examen que Lassaâd Dridi a réussi en fédérant le groupe autour d’un même objectif : puiser dans les ressources mentales du groupe pour pallier les lacunes techniques afin de ne pas rater l’entame de la très dure remontée de la pente. Même si ce match facile contre l’équipe angolaise, éliminée elle aussi et qui n’était pas au grand complet, ne peut être pris comme référence ou preuve d’un début de renouveau sfaxien, le CSS avait tant l’envie de mettre de l’énergie, d’exercer un pressing constant dans le jeu pour gagner. Cette rage de vaincre retrouvée a été le détonateur de cette victoire. Comme en témoignent la rapidité de l’ouverture du score et les deux premiers buts signés par un défenseur ( Mohamed Nasraoui ) et un milieu défensif ( Firas Sekkouhi), présents dans la surface de réparation adverse. Les troisième et quatrième buts, marqués par deux défenseurs angolais contre leur camp, ont été également le fruit d’un pressing haut maintenu jusqu’à la toute dernière minute du temps additionnel. Toute l’équipe sfaxienne, du gardien Aymen Dahmen qui a fait un sans faute jusqu’au dernier attaquant, a été en éveil constant
On attend confirmation
Mais il ne faut pas profiter de ce bon baroud d’honneur en Coupe de la CAF pour tirer la conclusion hâtive que tout est enfin devenu rose dans le camp des Sfaxiens. Car pas mal de choses restent à régler dans un dispositif qui restera défaillant tant qu’il n‘y aura pas dans ce mercato hivernal quatre ou cinq renforts de poids et de qualité aux postes de latéral droit et gauche, de régisseur et joueur-station expérimenté entre les lignes et d’attaquant buteur. Lassaâd Dridi a devant lui trois matches décisifs pour augmenter le capital-confiance de son groupe et pouvoir maintenir ce vent d’optimisme qui vient de souffler après le succès de dimanche: le CAB à Bizerte demain, l’ESS (le 26 janvier) et l’ASG ( le 29 janvier ) à Sfax. Il devra faire le plein de points dans ces trois rencontres pour grimper au classement et continuer à avoir comme objectif de « figurer parmi les quatre premiers» à la fin de la saison.