La municipalité de Sidi Bou Saïd met les dernières touches à ses préparatifs pour soutenir la demande d’inscription de ce village historique sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce site se distingue par ses caractéristiques architecturales uniques, son patrimoine culturel et historique, ainsi que par son emplacement géographique attrayant, qui a séduit les visiteurs pendant des décennies, comme l’a annoncé Mohamed Salah Omrani, secrétaire général chargé de la gestion de la municipalité.
Selon Omrani, l’annonce officielle de l’inscription de Sidi Bou Saïd sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO est attendue pour juillet 2026, soit un an et demi après le dépôt du dossier, lors de la réunion du comité permanent de l’organisation. Il a souligné dans une déclaration accordée à l’agence Tap que cette inscription constituerait un véritable couronnement pour la ville, renforçant sa position tant sur la scène nationale qu’internationale, et lui offrirait de nouvelles opportunités de financement et de préservation en tant que patrimoine destiné aux générations futures. Cette reconnaissance attirerait également davantage de touristes et d’investisseurs.
Dans cette optique, l’Institut National du Patrimoine et la municipalité de Sidi Bou Saïd ont organisé, le 18 janvier, une réunion de sensibilisation au siège de la municipalité. Cette rencontre a réuni des experts, des responsables locaux, ainsi que des représentants de la société civile, tant au niveau local que national. Le but était de sensibiliser les habitants à l’importance de cette candidature, sous le thème « Sidi Bou Saïd : un site culturel et spirituel méditerranéen », comme l’a annoncé l’Institut sur ses réseaux sociaux.
Mohamed Salah Omrani a précisé que des recommandations ont été faites aux autorités locales et à la population pour poursuivre les efforts de conservation du village historique, qui constitue le cœur du site proposé pour l’inscription, ainsi que de son environnement. Il a également rappelé qu’après le dépôt du dossier, une visite d’experts de l’UNESCO est prévue pour évaluer le site et son entourage. Il a souligné que la première action officielle de préservation du village a eu lieu dès 1915, avec la publication d’un décret du Bey de Tunis, marquant le début de l’attention particulière portée à Sidi Bou Saïd, notamment en organisant les méthodes de construction et en imposant la peinture des bâtiments en blanc et bleu.
D’après les statistiques de la municipalité, la population de Sidi Bou Saïd est d’environ 7 000 habitants, dont 1 200 vivent dans le vieux quartier historique.
L’UNESCO inscrit des sites et des zones sur la liste du patrimoine mondial en fonction de critères spécifiques liés à leur valeur culturelle, naturelle ou mixte, après délibération du Comité du patrimoine mondial. La Tunisie, pour sa part, a déjà inscrit neuf sites sur cette liste, dont la médina de Tunis, le site archéologique de Carthage, l’amphithéâtre romain d’El Jem, l’île de Djerba, le site archéologique de Dougga, la médina de Sousse, la médina de Kairouan, le site punique de Kerkouane au Cap Bon et la réserve naturelle d’Ichkeul dans le gouvernorat de Bizerte.