Cet artiste maudit, puissant, habité, hanté par ses démons est certainement un des grands de la peinture tunisienne. Mais aussi un des plus oubliés.
La Presse — Moncef Ben Amor expose actuellement à Dar el Founoun. Une exposition qui aurait certainement mérité plus d’échos, de communication, un catalogue, des visites guidées. Car cet artiste maudit, puissant, habité, hanté par ses démons est certainement un des grands artistes de la peinture tunisienne. Mais aussi un des plus oubliés. Il est vrai que ses œuvres ne sont pas « jolies » dans un salon. Que l’univers torturé de cet artiste est difficilement accessible. Que ses toiles ne sont pas « commerciales » et ne sont pas non plus de celles que nos décorateurs conseilleraient à leurs clients, ni que les galeries s’aventureraient à exposer. C’est bien en cela que le rôle de Dar el Founoun est important, et celui des institutions officielles est majeur.
Bien sûr, un livre avait été consacré par ses proches à cet artiste, ouvrage probablement depuis longtemps épuisé. Aussi, cette exposition est-elle un juste hommage. Peut-être qu’une publication aurait été bienvenue. Peut-être qu’il faudrait faire plus…