Houssem Eddine Jebabli, porte-parole de la direction générale de la Garde nationale, a annoncé que la cinquième brigade centrale de lutte contre les crimes liés aux technologies de l’information et de la communication, relevant de la sous-direction des enquêtes de la direction des renseignements et des recherches, a récemment ouvert 17 enquêtes judiciaires. Ces investigations ciblent des utilisateurs des réseaux sociaux TikTok et Instagram, parmi lesquels cinq sont actuellement incarcérés dans des prisons tunisiennes. Les enquêtes portent notamment sur des affaires de blanchiment et de recyclage d’argent.
Dans une interview accordée lundi à l’Agence TAP, Jebabli a précisé que, durant les premiers jours de 2025, pas moins de 13 affaires judiciaires dans le domaine des crimes électroniques ont été enregistrées par la cinquième brigade centrale. Il a souligné que la lutte contre ces crimes, en particulier ceux impliquant l’intelligence artificielle, représente un défi majeur pour les unités sécuritaires, notamment en raison de la complexité liée à la préservation des preuves numériques.
Jebabli a également mis en garde contre les dangers posés par les avancées technologiques, en citant l’exemple des voix synthétisées par l’intelligence artificielle, qui peuvent atteindre une ressemblance de 98 % avec une voix réelle. Il a qualifié cette évolution de “préoccupante”, tout en indiquant que plusieurs affaires liées à des crimes électroniques et des escroqueries ont déjà été élucidées.
Les statistiques récentes révèlent une augmentation significative des crimes électroniques au niveau mondial, avec une hausse de 11 %. Ces infractions sont suivies par une montée en flèche des crimes impliquant l’intelligence artificielle, témoignant de l’évolution constante des menaces numériques.
