Au nom du président de la République, Kaïs Saïed, le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, a présidé, cet après-midi du jeudi 30 janvier 2025, au Palais du gouvernement à La Kasbah, une réunion du Conseil des ministres consacrée à l’examen de plusieurs projets de lois et de décrets.
En ouverture de la séance, il a souligné la nécessité d’intensifier le rythme du travail gouvernemental, en veillant à ce que toutes les structures et services publics remplissent efficacement leurs missions et responsabilités. Il a insisté sur la mobilisation de toutes les ressources de l’État pour mettre en œuvre les politiques et programmes nationaux dans les domaines social et économique. Il a également appelé l’équipe gouvernementale à un engagement total pour atteindre les objectifs fixés, notamment l’amélioration du pouvoir d’achat, de la qualité de vie des citoyens et des services publics, conformément aux orientations du président de la République.
Kamel Maddouri a également insisté sur la nécessité pour les ministères d’accélérer les réformes des structures et institutions publiques sous leur tutelle, en raccourcissant les délais et en menant une révolution législative dans leurs domaines respectifs. Il a exhorté son équipe à proposer des solutions concrètes et audacieuses pour améliorer la gestion publique, renforcer les performances des institutions et restaurer leur équilibre financier.
Il a aussi mis en avant l’importance de l’intégration entre l’investissement public et privé, soulignant que l’accélération des projets publics constitue un levier essentiel du développement, aux côtés de la stimulation de l’investissement privé. Il a appelé à redoubler d’efforts pour accompagner les investisseurs et activer les structures dédiées à cet effet au sein des ministères et organismes publics. Il a notamment insisté sur l’importance du projet de loi-cadre sur l’investissement, actuellement à un stade avancé de préparation, et conçu pour dynamiser l’investissement.
Le Conseil des ministres a examiné plusieurs projets majeurs :
– Un projet de loi organique approuvant une convention entre le gouvernement tunisien et le Conseil arabe des spécialités de santé pour l’ouverture d’un bureau de coordination en Tunisie. Ce bureau renforcera le rôle du pays et des États du Maghreb dans les activités du Conseil arabe des spécialités de santé, en facilitant l’accès aux formations et examens spécialisés. Il permettra aussi de rapprocher le système académique tunisien du cadre de référence adopté par le Conseil arabe, créant ainsi une nouvelle dynamique dans la formation des professionnels de santé.
– Un projet de loi approuvant l’accord de prêt signé le 24 septembre 2024 entre la Tunisie et l’Agence française de développement pour la modernisation de l’Office national de la protection civile. D’un montant de 50 millions d’euros, remboursable sur 20 ans, dont 7 ans de différé, ce prêt vise à renforcer les capacités d’intervention de l’Office et à améliorer la prévention des catastrophes naturelles. Il permettra également de mettre en place un système numérique de gestion des appels de secours, grâce à l’acquisition d’équipements et de logiciels garantissant des interventions plus rapides et efficaces.
– Un projet de décret prolongeant la durée de mission de l’Unité de gestion par objectifs pour le projet de soutien à l’enseignement primaire, financé en partenariat avec le Fonds arabe pour le développement économique et social. Ce programme vise à :
– Construire 50 nouvelles écoles primaires
– Étendre 2000 établissements existants
– Réhabiliter 800 écoles
– Fournir du matériel scolaire et numérique à 500 écoles
Actuellement, 1325 écoles primaires réparties sur l’ensemble du pays bénéficient déjà de ces améliorations, dans le but de renforcer l’infrastructure scolaire, d’améliorer les conditions d’apprentissage et de moderniser la gestion du système éducatif. Avec ces décisions, le gouvernement réaffirme son engagement à accélérer les réformes, améliorer la gouvernance publique et stimuler l’investissement, dans une dynamique visant à renforcer l’efficacité de l’État et le bien-être des citoyens.