Accueil Sport L’équipe nationale cherche sélectionneur : Nafti-Jaïdi, la meilleure formule ?

L’équipe nationale cherche sélectionneur : Nafti-Jaïdi, la meilleure formule ?

Deux ex-internationaux qui ont gagné ensemble la CAN 2004, mais deux entraîneurs qui ont eu deux parcours distincts et deux profils complètement différents.

La Presse — La désignation de Zyed Jaziri comme directeur sportif de l’équipe nationale vient confirmer deux idées : Jaziri a bénéficié du soutien de son ami Hussein Jenayeh. Et aussi ce duo va avoir la mainmise sur l’équipe nationale étant donné que Moez Nasri, le nouveau président de la FTF, n’a pas ce  profil de dirigeant sportif proche de la sphère des joueurs et des entraîneurs.

Ce n’est pas une surprise, proprement dit, donc de voir Zyed Jaziri diriger l’équipe nationale au futur, assisté de Khelil Chemmam. Ce duo devra proposer des candidats au poste de sélectionneur national. Ça urge avec les prochains matches des qualifications au mondial 2026. Et ce n’est pas aussi un scoop de dire que Mehdi Nafti et Radhi Jaïdi vont devoir débarquer pour remplir les postes vacants. L’idée est de placer Mehdi Nafti comme premier entraîneur national et Jaïdi comme assistant aux larges attributions.Une sorte de duo complémentaire qui aura à gérer une équipe nationale marquée par le va-et-vient des sélectionneurs.

D’ailleurs, la publication de Radhi Jaïdi sur les réseaux sociaux en dit long sur ce choix : une photo où Jaïdi est aux côtés de Zyed Jaziri des temps de Roger Lemerre comme sélectionneur. Le tout suivi d’un petit texte où il se dit prêt à vivre un nouveau challenge. C’est clair et net. Pour Mehdi Nafti, engagé en championnat qatari, il a un litige lourd avec la FTF, estimé en millions de dinars après avoir été «renvoyé» il y a quelques mois sous l’impulsion de Faouzi Benzarti. Et le seul moyen d’éviter de décaisser cette somme à Nafti (qui va gagner le litige au TAS vu son contrat blindé rédigé à l’époque de Wassef Jelaïl), c’est de le pousser à abandonner sa requête et de revenir en sélection. Tous ces projections et ces scénarios sont logiques et concordants et décrivent fidèlement la période à venir en sélection. Les ex-joueurs internationaux vont être investis et auront à aider l’équipe nationale à se relever et à aller au mondial. Et ce modèle, dans lequel le nouveau bureau fédéral s’engage, a ses avantages mais aussi ses risques et périls.

Deux parcours distincts

SI Mehdi Nafti et Radhi Jaïdi ont évolué ensemble en sélection et ont gagné la CAN 2004, cela veut dire qu’il y a, a priori, un terrain d’entente et une possible complicité. Parce que diriger l’équipe nationale à deux suppose tant d’entente et de convergence sur les choix et les idées de jeu. Et comme en sélection, le laps de temps de travail est très court et ne permet pas de tout refaire et de tout soigner, c’est le type des joueurs à retenir qui va donner un aperçu sur les orientations à venir. En tant qu’entraîneurs, Nafti et Jaïdi n’ont pas des similitudes. Au contraire, chacun y est allé avec des idées et des étapes différentes. Nafti a eu plus de passages en clubs espagnols de différentes divisions et un passage au WAC sans grand succès. Quant à Jaïdi, il a vécu des expériences techniques en football anglais (équipes des jeunes), avant de diriger l’EST, et de faire l’adjoint au Cercle Bruges. Les deux «CV» d’entraîneurs ne sont pas très consistants, mais leur vécu comme joueurs internationaux, qui ont réussi des carrières respectables en Europe, peut être un facteur favorable sur le papier.

Avec quels joueurs ?

Cette nouvelle organisation en sélection qui se base sur les ex-internationaux est-elle le meilleure formule ? Ça peut marcher comme ça peut disjoncter. Nafti, Jaïdi, emmenés par Jaziri et Chemmam, c’est une formule qui peut prendre trop de temps pour se dessiner.

Mais il y a aussi le facteur joueurs. En ce moment, notre équipe nationale se porte mal. Les joueurs n’ont pas montré grand–chose dans les derniers matches sous la conduite de Benzarti et Yaâcoubi. Les Skhiri, Idouni et les anciens lieutenants semblent usés et mal inspirés. Les nouveaux et jeunes n’ont pas encore les griffes et la régularité pour déclencher un nouveau cycle comme Hadj Mohamed, Mejbri et Ltaïef. C’est que quels que soient le nom et le métier du sélectionneur, il n’y a que les joueurs qui font le jeu et qui provoquent les victoires sur le terrain. Sans joueurs de qualité et motivés, aucun entraîneur ne peut réussir. Notre équipe nationale porte les espoirs de tout le bureau fédéral, car deux victoires devant le Liberia et le Malawi vont nous mettre sur la voie royale vers le mondial 2026. Et la cagnotte, qu’on peut toucher si on se qualifie au mondial, est le seul moyen pour renflouer les caisses vides de la FTF et pour mener les projets urgents du football tunisien. Pour le moment, et sauf un scénario brusque et fatal, Mehdi Nafti et Radhi Jaïdi sont les deux prochains meneurs de l’équipe nationale avec un unique objectif immédiat : Battre le Liberia et le Malawi.

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