Le 27 janvier 2025, l’Occident a commémoré le 80e anniversaire de la libération du camp de concentration nazi d’Auschwitz-Birkenau et, accessoirement, le 20e anniversaire de la décision de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies de faire officiellement de cette date la Journée internationale à la mémoire des victimes de l’«Holocauste».
Depuis le 7 octobre 2023 et la volonté délibérée de l’entité sioniste de réduire en cendres Gaza, en sacrifiant de manière cruelle et criminelle des dizaines milliers de vies palestiniennes, un climat délétère pèse sur la conscience internationale face au génocide perpétré par l’armée d’occupation sioniste contre les Gazaouis, comme en témoignent les accusations de la rapporteuse spéciale des l’ONU pour les territoires occupés, Francesca Albanese, qui dénonce «l’éradication des Palestiniens», et de plusieurs ONG internationales (Human Rights Watch et Amnesty International) qui promeuvent la défense des droits de l’homme et le respect de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Si, depuis le 19 janvier 2025, les bruits des armes et des bombardements sionistes se sont tus avec l’entrée en vigueur du cessez-le-feu conclu entre le Hamas et l’entité sioniste, le compteur du bilan officiel des victimes palestiniennes continue sa folle marche en avant. Aux dernières nouvelles, ce dernier est passé brusquement en quatre jours de 47.750 morts à plus de 61.700 martyrs, selon les autorités de l’enclave palestinienne.
«Cette guerre génocidaire a tué 61.709 martyrs. 47.487 d’entre eux ont été envoyés à l’hôpital, alors que les 14.222 restants demeurent disparus, soit sous les décombres des bâtiments, soit sur les routes qui n’ont toujours pas pu être dégagées jusqu’à présent», a fait savoir Salama Maarouf du ministère de l’Information du gouvernement de Gaza lors d’une déclaration face à la presse.
Environ 10.000 habitants de Gaza portés disparus seraient enterrés sous les décombres, souligne le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha).
«Le nombre de blessés s’élève désormais à 111.588», ajoute M. Maarouf, en précisant que plus de 6.000 détenus palestiniens ont subi des «actes de torture» au cours de leur incarcération dans les geôles sionistes.
Cette révision du bilan dans le territoire assiégé n’est pas une surprise pour ceux qui suivent l’actualité internationale et, surtout, le drame qui s’abat sur Gaza, depuis plus de 15 mois de massacres commis par les forces armées de l’occupant sioniste.
Une étude publiée le 10 janvier dernier dans la prestigieuse revue scientifique médicale hebdomadaire britannique The Lancet estime que probablement environ 64.260 (sans compter les disparus, Ndlr) personnes ont été tuées par les bombardements sionistes à Gaza entre le 7 octobre 2023 et le 30 juin 2024.
Or, si l’on comptabilisait les décès indirects, tels que ceux dus au manque de soins ou de nourriture, le nombre de morts serait beaucoup plus important.
Si, depuis l’accord de cessez-le-feu, le bilan humain de cette guerre sordide ne cesse de s’alourdir, les disparus de Gaza sont incontestablement victimes doublement d’un conflit sans dénouement et d’une haine raciale commise sous l’ordre de suprémacistes sionistes contre le peuple palestinien.
Assurément, la tragédie de ces disparus, ces grands oubliés de la guerre de Gaza, est une plaie qui n’est pas près de se cicatriser de sitôt, mais aussi une malédiction qui hantera pour toujours l’esprit des monstres derrière les crimes génocidaires perpétrés à Gaza.