Outre la volonté commune de résoudre les problématiques au niveau des passages frontaliers, une série de mesures sera pochainement annoncée pour, entre autres, relancer les échanges commerciaux. Un mécanisme de suivi sera installé afin de garantir l’application des mesures prises, parmi lesquelles la modernisation des équipements des passages frontaliers et la formation des gardes-frontières. La séance de travail a porté notamment sur les domaines prioritaires dont la sécurité et les questions relatives à la région arabe.
La Presse – Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a tenu hier une séance de travail avec le chargé de gestion du ministère libyen des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tahar Al-Baour, au siège du département. Tahar Al-Baour, a effectué le déplacement en Tunisie accompagné d’un délégation comprenant, entre autres, le ministre des Transports et président de la commission de révision des dettes libyennes envers la Tunisie, Mohamed Achahoubi, et le président de l’Institution d’appui et de promotion des services médicaux, Dr Ahmed Mlitane.
Le chef de la diplomatie, Mohamed Ali Nafti, a insisté sur l’intérêt porté par le Président de la République, Kaïs Saïed, au maintien et au renforcement des canaux de communication avec ce pays frère et voisin. Nafti a souligné l’importance accordée par les deux parties à la sécurité et au développement durable communs.
Il a affirmé la volonté commune des deux pays de développer davantage les relations de fraternité et de voisinage qui les lient, et à réaliser les programmes d’un commun accord, notamment ceux à portée sécuritaire, économique, sociale, et de développement au service des intérêts des deux peuples, outre les questions techniques à caractère consulaire. Et d’affirmer : «Tous nos efforts tendent à mettre en œuvre les divers projets et programmes convenus dans les plus brefs délais. Notre séance de travail a bien été constructive et a abouti à un plan de travail et une vision permettant de relever les défis communs et dépasser les entraves existantes, et ce afin de bien préparer les prochaines échéances qui consacreront la volonté commune en matère de complémentarité et de partenariat bilatéral. Nous tenons à le redire avec la confiance requise : la sécurité de la Libye est tributaire de celle de la Tunisie».
Passages frontaliers, équipements modernes et formation
Nafti a formulé le souhait que les frères libyens rétablissent leur unité territoriale et leur stabilité. Il a souligné la volonté commune de renforcer les liens de solidarité entre les deux peuples avec une approche novatrice des relations de partenariat.
Quant à la fluidité du mouvement des passagers et des marchandises à travers les passages frontaliers entre les deux pays, le chef de la diplomatie a affirmé, en réponse à la question de La Presse, que les deux parties sont convenues de relever les défis existants afin d’améliorer les flux, en trouvant les solutions adéquates aux différentes problématiques dans le respect des lois et des conventions entre les deux pays. Et d’ajouter que des équipements modernes seront installés dans les passages frontaliers et que des formations seront dispensées aux agents et gardes-frontières.
Pour sa part, le chargé de gestion du ministère libyen des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tahar Al-Baour, a déclaré que l’entrevue, qui s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations de fraternité et de coopération entre les deux pays, a porté sur plusieurs dossiers dont notamment le développement des relations bilatérales dans plusieurs aspects et en priorité les concertations politiques. Cette coordination politique, a-t-il précisé, touche les questions communes entre les deux pays, ainsi que celles de la région arabe. Al-Baour a confirmé l’unité des positions libyennes et tunisiennes, tout en indiquant que les échanges commerciaux ont été au centre de cette séance de travail. Le ministre libyen a affirmé que des mesures ont été prises en commun accord avec son homologue tunisien, dont l’instauration d’un mécanisme commun pour évaluer la mise en œuvre des décisions prises lors de cette réunion de travail.