Le premier juge d’instruction du deuxième bureau du tribunal de première instance de Kébili a émis des mandats de dépôt à l’encontre de trois individus pour constitution d’un groupe criminel en vue de fouilles illégales et de commerce d’objets archéologiques. L’annonce a été faite ce vendredi par Mehdi Qias, premier adjoint au procureur de la République et porte-parole du tribunal.
Selon Qias, l’affaire a éclaté après que la police judiciaire de Kébili a reçu des informations indiquant qu’un habitant de la région détenait des pièces archéologiques et prévoyait de les vendre en dehors du gouvernorat. Les forces de l’ordre ont immédiatement pris l’affaire au sérieux, suivi le suspect et l’ont interpellé à la gare routière de Kébili, en possession de plusieurs pièces suspectées d’être d’intérêt archéologique.
Après consultation du parquet, une enquête a été ouverte. L’approfondissement des investigations a révélé l’implication d’un deuxième individu originaire de la région. Celui-ci a été arrêté à son tour en possession d’autres pièces archéologiques présumées.
Les recherches ont ensuite permis d’identifier un troisième suspect. Après une opération de surveillance et d’interpellation, la police judiciaire a découvert qu’il détenait un nombre important d’objets, dont des pièces de monnaie et d’autres artefacts. Tous les objets saisis ont été remis aux experts de l’Institut national du patrimoine pour évaluation.
Une première expertise a confirmé la valeur archéologique et historique des pièces, en attendant les résultats définitifs des analyses approfondies. Le parquet a ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire et confié l’affaire au premier juge d’instruction du deuxième bureau du tribunal de Kébili. Ce dernier a émis des mandats de dépôt contre les trois accusés (dont deux originaires du gouvernorat de Kébili) pour constitution d’un groupe criminel en vue de fouilles et de commerce d’objets archéologiques, conformément aux articles 81 bis, 82 bis, 83 quinquies et 83 septies du Code de protection du patrimoine archéologique, historique et des arts traditionnels.
L’enquête se poursuit afin de déterminer d’éventuelles ramifications de ce réseau de trafic.