Fallait-il attendre l’intervention et les directives du Président Kaïs Saïed, lors de son entretien avec le Chef du gouvernement et les ministres de l’Education et de l’Enseignement supérieur, pour comprendre la nécessité impérieuse pour le pays de tirer profit du savoir-faire, de l’imagination et de la créativité de milliers de titulaires de doctorat, subissant depuis plus d’une décennie les affres du chômage forcé ?
On se pose la question avec insistance, au vu de l’attention continue que le Président accorde à ces diplômés, bien avant — faut-il le rappeler — son accession à la magistrature suprême.
On ne se lassera jamais de s’interroger pourquoi ses appels répétés pour trouver des solutions urgentes à la situation de ces hautes compétences ignorées — le plus souvent sciemment, comme leurs représentants ne cessent de le crier haut et fort — et empêchées pour des raisons obscures d’assumer leur part de responsabilité dans le processus national d’édification de la Tunisie nouvelle, en application des objectifs et des idéaux contenus dans le programme d’édification et de construction, pierre angulaire du contrat de confiance et d’avenir scellé le 6 octobre 2024 entre le Chef de l’Etat et le peuple tunisien.
Réuni jeudi 6 février avec les principaux acteurs en charge du dossier des détenteurs de doctorat, le Chef de l’Etat a insisté pour que ces responsables au fait de la situation et au secret des entraves et des difficultés existantes et aussi bien informés sur les forces occultes qui freinent l’intégration des «docteurs», assument pleinement et effectivement leurs responsabilités.
En plus clair, il leur est exigé de «rechercher, comme l’a clairement indiqué le Chef de l’Etat, des solutions justes et équitables pour exploiter ces compétences dans plusieurs institutions et établissements souffrant d’un manque de cadres».
Le Chef de l’Etat a mis l’accent sur l’obligation de trouver pour ces compétences des solutions durables, loin des solutions de conjoncture ou de replâtrage auxquelles on a pris, malheureusement, l’habitude de recourir dans le but de satisfaire temporairement les revendications ou de donner l’impression qu’on répond favorablement à des demandes hautement légitimes.
Et Kaïs Saïed de rappeler à l’intention de ceux qui ont tendance à l’oublier que le gouvernement se prépare pour le lancement, prochainement, d’une réforme globale du système éducatif, de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle.