Accueil Actualités CNRD – Débat sur les sociétés communautaires et la formation : Des avancées et des défis

CNRD – Débat sur les sociétés communautaires et la formation : Des avancées et des défis

Prenant connaissance des différents mécanismes et plateformes de formation et autre accompagnement des entrepreneurs, notamment pour créer des sociétés communautaires, les membres du Cnrd ont soulevé un nombre important de défis et d’entraves qui freinent le grand départ de ce genre d’entreprises pouvant pourtant donner un coup de pouce important au développement économique et social régional et national. La coordination du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle avec les autres acteurs étatiques dans cette perspective est importante pour relever ces défis.

La Presse — Lors d’un journée d’information organisée sous forme de débat, hier au Conseil national des régions et des districts (Cnrd) au Bardo, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Chaouad, accompagné d’une équipe de son département, a procédé à la présentation des plans d’action du ministère et ses différents départements.

En présence du président du Cnrd, Imed Derbali, ainsi que de nombre d’élus représentant diverses régions, cette journée a été tenue autour du rôle des sociétés communautaires et de la formation professionnelle, ainsi que la complémentarité entre ces deux secteurs dans la promotion du développement et de l’emploi. Le ministre a souligné que cette démarche entre dans le cadre de la consécration du rôle social de l’Etat, qui est basé sur la justice sociale, le développement des régions et la réduction des disparités de développement entre les régions. Concernant les sociétés communautaires, il a fait remarquer que sur un total de 144 inscrites au registre national des entreprises, 42 sociétés communautaires ont bénéficié d’un financement, dont 21 sont entrées en exploitation, et que le financement alloué est de l’ordre de 12 millions de dinars.

Le ministre, évoquant l’objectif de créer des postes d’emploi, a rappelé qu’à travers l’encouragement au lancement de ces sociétés communautaires, dont l’activité est économique avant tout, on cherche à promouvoir le développement régional, ainsi que la création de postes d’emploi durables. «Le plus important, affirme Chaouad, est que ces entreprises économiques préserve leur activité et leur pérennité. Dans ce sens, tous les mécanismes d’emploi, d’accompagnement, et les bureaux de l’emploi ainsi que les espaces dédiés à l’entrepreneuriat offrent tous les atouts de réussite le long du processus et accompagnent les jeunes et les entrepreneurs à partir de la phase de création jusqu’à l’étude du projet et son entrée en exploitation».

Formation et accompagnement

Chaouad a précisé que le ministère travaille en étroite collaboration avec plusieurs autres ministères et institutions relevant de ces différents départements sur un principe de partenariat, notamment en matière d’accompagnement, et ce, selon les activités des sociétés communautaires. 

Le ministre a souligné que les entrepreneurs, dans le cadre des sociétés communautaires, bénéficieront de formations spécifiques selon les activités des entreprises, dont notamment une formation juridique, une autre technique, et ce outre les formations de renforcement de capacités. Il a souligné qu’un grand pourcentage parmi les sociétés communautaires actuellement lancées relève du secteur agricole.

Par ailleurs, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle a relevé que le taux de chômage a atteint 16% à la fin du troisième trimestre 2024. Il a fait remarquer que ce chômage est structurel, résultant des décalages existant entre les besoins du marché et le nombre annuel des nouveaux demandeurs d’emploi. Et de noter que son département assure, dans cette perspective, une formation complémentaire pour améliorer l’employabilité des nouveaux demandeurs d’emploi, y compris les diplômés du supérieur et les décrocheurs scolaires qui bénéficieront d’une formation leur permettant de renforcer leurs capacités. Chaouad a insisté sur l’importance de la formation qui est un facteur déterminant dans la garantie d’avoir un taux important d’intégration professionnelle.

Défis fonciers et juridiques

Lors du débat, des membres du Cnrd ont évoqué des problématiques relatives aux défis juridiques et fonciers qui entravent notamment la création des sociétés communautaires dans plusieurs régions du pays, et ce en donnant des exemples vécus de blocage et autres problèmes. D’autres ont indiqué qu’il existe aussi des entraves administratives quant à l’octroi de diverses autorisations, et de proposer la création d’un guichet unique englobant toutes les administrations auxquelles les entrepreneurs auront affaire pour créer leur société communautaire.

Un autre volet a été discuté concernant le nombre de participants, cinquante actionnaires, pour créer une seule entreprise communautaire, ainsi que le capital de départ, dix mille dinars. Ils ont recommandé de réduire significativement le nombre de personnes partantes en actionnaires, tout en appelant à faciliter l’accès au financement avec de moindres contraintes administratives au vu de la situation financière peu confortable d’un grand nombre de jeunes voulant se lancer dans des sociétés communautaires. 

Pour sa part, le membre du Cnrd Haithem Trabelsi, président de la commission de développement et des services sociaux, a soulevé les défis qui entravent la création de ce genre de sociétés, dont notamment les problèmes fonciers, et il a affirmé l’engagement du Cnrd a soutenir tous les efforts visant à réduire ces difficultés. Trabelsi a ajouté que sur le plan du financement, il existe une ligne de 20 millions de dinars allouée à la création de sociétés communautaires avec l’apport de la Banque tunisienne de solidarité.

Le plafond de financement, qui est de l’ordre de 300 mille dinars pour chaque société, a été un point relevé par certains membres du Cnrd qui ont demandé à ce qu’il soit rehaussé davantage pour donner plus de marge aux sociétés communautaires afin qu’elles élargissent leurs activités.

Le débat a permis de découvrir, pour certains membres du Cnrd, plusieurs outils et plateformes mis à la disposition des entrepreneurs afin de les accompagner dans le lancement de leurs sociétés et notamment communautaires.

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