Le Observatoire tunisien de l’économie (OTE) a confirmé qu’en plus des financements de « Afreximbank » (Banque africaine d’import-export), il est important de promouvoir la mise en œuvre des accords financiers régionaux, tels que le protocole relatif à la création du Fonds monétaire africain.
Il a expliqué dans une newsletter économique que ce protocole constitue un élément principal du réseau de sécurité financière mondiale, complétant ainsi les rôles des réserves internationales et des lignes de crédit bilatérales, et représente une alternative efficace pour sortir de la dépendance au Fonds monétaire international (FMI).
Il a estimé qu’il est essentiel pour la Tunisie de commencer à signer et à ratifier le protocole du fonds, ce qui contribuera à accélérer l’activation de son rôle. Ce fonds pourrait fournir des liquidités sans conditions pour soutenir les économies des pays membres, ce qui permettrait de créer une alternative au FMI et de renforcer la souveraineté financière tout en facilitant l’accès à des sources de financement plus justes et plus flexibles dans le cadre du réseau de sécurité financière mondiale actuel.
Selon la newsletter, la Banque africaine d’import-export devrait être la première source de prêts extérieurs pour financer le budget de la Tunisie en 2025, en raison des difficultés à mobiliser des prêts auprès des institutions financières mondiales et des prêts bilatéraux sur lesquels les gouvernements précédents comptaient au cours de la dernière décennie.
Pour rappel, le 27 décembre 2024, l’Assemblée des représentants du peuple a approuvé un accord de prêt d’un montant de 500 millions de dollars signé entre la Banque centrale tunisienne et Afreximbank, avec un taux d’intérêt de 5,51 %.
L’Observatoire a estimé que les conditions de ce prêt semblent préférentielles à première vue, notamment compte tenu du classement souverain de la Tunisie et de la difficulté d’accès aux marchés financiers traditionnels. Cependant, elles incluent également un dépôt de garantie de 350 millions de dollars de la part de la Banque centrale tunisienne, selon la newsletter.
Il convient de rappeler que les financements d’Afreximbank sont conditionnés par des projets ou des garanties et se concentrent sur le soutien au développement commercial.
La Presse
