L’investisseur Mohamed Al Rawafi, originaire d’Al Afrane dans le district de Foussana du gouvernorat de Kasserine, a réalisé un réussite remarquable dans l’expérience de la culture du safran biologique ou ce qu’on appelle « l’or rouge » depuis 2020, à travers laquelle il a prouvé les perspectives qu’offre ce secteur prometteur en raison de la haute valeur nutritionnelle et de l’efficacité médicinale du safran. La culture de « l’or rouge » est considéré comme un projet agricole dont le rendement est élevé et présentant une haute valeur ajoutée, ce qui en a fait un choix judicieux pour cet investisseur ambitieux.
Les spécificités de sa ville natale Al-Afrane, située à plus de 650 mètres au-dessus du niveau de la mer, son sol fertile et son climat doux l’ont aidé à concrétiser son projet sur le terrain, en se concentrant sur des méthodes biologiques qui reposent sur des engrais organiques et une irrigation intelligente, sans recourir à des pesticides chimiques pour garantir un produit de haute qualité.
Malgré ces facteurs favorables, l’expérience de la culture biologique du safran à Kasserine est semée d’embûches : l’investisseur a commencé son projet par la multiplication des bulbes de safran qu’il a réussi à faire venir de France , car ils ne sont pas disponibles en Tunisie. Il a procédé à la préparation de la superficie agricole destinée à la culture du safran et a opté pour la technique de l’agriculture biologique. Il s’est bien informé sur les procédés et les méthodes de l’agriculture bio et a réalisé une étude de marché avant de se lance dans cette aventure. Il a procédé à la mise en place une unité de fabrication d’engrais organiques naturels à proximité de la ferme.
Dès la première année après le lancement de cette expérience, le safranier a proliféré et donné des résultats impressionnants qui ont encouragé Rawafi à étendre cette culture à d’autres superficies agricoles et à lancer de nouveaux projets dont la création d’ une unité d’apiculture pour produire du miel de safran.
Dans une déclaration à Tunis Afrique Presse (TAP), Rawafi a révélé que le safran est une plante résistante à la sécheresse, non consommatrice d’eau (l’eau menace le safran), cultivée sur un sol léger et dont les avantages sont innombrables, puisqu’il est utilisé dans la fabrication des médicaments les plus chers et figure parmi les épices les plus chères et les plus raffinées dans le monde.
Le succès de cet investisseur dans la culture du safran biologique est le fruit d’une grande passion pour l’agriculture et de son amour pour la terre. Le jeune homme était connecté à la nature depuis son plus jeune âge, voyant la terre comme une source de vie et de don, ce qui l’a poussé à travailler pour réaliser un projet d’agriculture biologique qui combine son amour pour l’agriculture et sa vision de l’entreprenariat durable.
Aujourd’hui, l’exploitant agricole Mohammed Al Rawafi ressent de la fierté pour le parcours jalonné de succès et qui, est selon lui, le fruit de l’amour qu’il a pour la terre et du travail acharné qui a fini par donner ses fruits malgré les difficultés rencontrées.
Fatoum Abaidi, ingénieur agronome et responsable du guichet unique d’orientation en agriculture biologique au commissariat régional du développement agricole à Kasserine, a déclaré à la TAP, que l’expérience de l’investisseur Mohamed Rawafi dans la culture du safran biologique dans la zone d’Al-Afrane à Foussana est considérée comme une expérience modèle et la première du genre dans l’Etat de Kasserine.
