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Les huiles alimentaires végétales, subventionnées en Tunisie, sont très consommées par les ménages tunisiens pendant le mois de Ramadan, notamment pour la friture. Si elles sont rejetées avec d’autres déchets dans les cours d’eaux, ces huiles peuvent bloquer les canaux d’évacuation des eaux de ruissellement et des eaux usées et aggraver, ainsi, le phénomène des inondations.
Pour s’assurer qu’elles soit correctement collectées, traitées et éliminées, la Commune d’El Mourouj, relevant du gouvernorat de Ben Arous (Banlieue sud de Tunis), va lancer, pendant le mois de Ramadan, un programme de gestion de déchets des huiles alimentaires, en coordination l’Agence nationale de gestion des déchets (ANGED), des restaurateurs, des syndicats de copropriétaires de résidences et des sociétés de collecte.
Concrètement, des équipements de collecte (bacs) seront installés au sein des restaurants et résidences impliqués dans ce programme pour récupérer les huiles usagées. Le programme est soutenu par l’association Tunibless, une ONG à but non lucratif enregistrée en Allemagne et dont la mission est de soutenir les échanges culturels et économiques entre l’Allemagne et la Tunisie.
Il y a lieu de rappeler que les huiles usagées contiennent des contaminants, dont des métaux lourds et des additifs chimiques qui peuvent être très toxiques pour la faune et la flore aquatiques.
D’après l’ANGED, la quantité des déchets des huiles alimentaires usagées en Tunisie, est estimée à 50 000 tonnes par an, dont 30 000 tonnes (60%) provenant des ménages. Il existe dans le pays environ 200 micro-entreprises ayant un cahier des charges pour la collecte de ces huiles.