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Le projet de Trump pour Gaza

Editorial La Presse

A Gaza, la première partie du « job », comme le définit le président Trump, est terminée, la terre est détruite ; il ne s’y trouve plus d’hôpitaux, ni d’immeubles, ni de toit, ni de refuge. Le peuple gazaoui est en errance, ne sachant où aller dans ce qui reste de son territoire après deux ans de bombardements. Le pouvoir sioniste en a fait une «terre sans âme». Depuis que Trump est au pouvoir, son plan de transformer Gaza en propriété privée est en marche. Ses premières décisions se rapportaient au Groenland, qu’il voudrait annexer, ce qui a soulevé un tollé en Europe et dans le monde, puis ce fut le tour du Canal de Panama sur lequel il a jeté son dévolu, arguant du fait qu’il est sa propriété. Des décisions qui ont scandalisé l’opinion internationale et les gouvernants du monde.

Gaza représente un détail pour lui, un bout de terre qui ne saurait poser problème. Il y va donc avec ses solutions à la va-vite. En deux temps, trois mouvements, il trouve une solution. Ce bout de territoire est vide, sans infrastructures, il faudrait donc le bâtir : les Gazaouis n’ont plus où habiter, où vivre? Qu’à cela ne tienne, ces cases vides devraient être construites et habitées. Trump va forcer les habitants à aller vivre dans les pays voisins (nos amis, dit-il), à savoir l’Egypte et la Jordanie. Décidément, ce plan choquant, massivement critiqué, est jugé « remarquable » par Netanyahu. 

Le président américain n’a aucune considération pour l’être humain, la terre, l’Histoire, les ancêtres, les mythes qui forment la terre, les relations entre les peuples. Toutes ces valeurs ne sont bonnes et valables que pour les Américains (le peuple au-dessus des autres). Pour lui, Gaza est actuellement une terra nullius ou territoire sans personne, sans vie.

Il faut lui en donner une, les sionistes s’en sont lavé les mains, Netanyahu, l’assassin destructeur de Gaza, est en visite à Washington, il souffle les solutions à son parrain. Lequel gesticule, obtempère, recule et avance des propositions et il attend. En toute logique, Le Caire et Amman refusent la proposition d’accueillir les Gazaouis chassés, déplacés de leur terre. Un dilemme !

Trump reprend la proposition avec plus d’insistance, cette fois-ci avec des cadeaux en main. Les Gazaouis, une fois qu’ils auront quitté leur territoire, peuvent y revenir, ils retrouveraient une station balnéaire construite, aménagée, décorée, prête à accueillir les visiteurs «touristes ». Gaza, la nouvelle Riviera. Fiction ? Non, c’est la façon de Trump de résoudre les problèmes actuels de guerre et de paix.

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