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L’expert en gestion d’actifs et intermédiation boursière «Mac SA» vient de publier une note intitulée «2025, une année charnière pour la Tunisie». Ce travail met l’accent sur les signes de résilience malgré le ralentissement de l’économie tunisienne, la rigueur budgétaire et la mobilisation des recettes fiscales dans le cadre de la loi de finances 2025. Il dresse, par ailleurs, le bilan de la Bourse de Tunis pour l’année 2024 et avance les perspectives de 2025.
La Presse — Même si les résultats sont en deçà des attentes, la Tunisie est parvenue en 2024 à maintenir le cap, c’est ce qui ressort de la note intitulée « 2025, une année charnière pour la Tunisie », publiée par l’intermédiaire en bourse «Mac SA».
Affectée par un contexte macroéconomique international instable, la Tunisie a connu une amélioration notable dans certains secteurs et activités comme le touristique, la reprise de l’activité agricole après quatre années de faible pluviométrie, une poursuite de la progression des services marchands. Aussi, l’inflation continue sa descente même si elle reste assez élevée. L’indice des prix à la consommation a diminué pour atteindre 6.2 % à fin décembre 2024.
Une performance du «Tunindex»
Du côté de la Bourse de Tunis, 2024 a représenté la quatrième année consécutive d’une hausse avec un rendement appréciable de 13,75%. Le «Tunindex», en revanche, avait entamé l’année sur une note négative avec une baisse de 5,03 %. Heureusement, « une reprise significative s’est amorcée, permettant à l’indice de combler ses pertes initiales et de s’inscrire dans une trajectoire haussière », lit-on sur le document du «Mac SA».
L’analyse chiffrée de l’intermédiaire en bourse démontre qu’à la fin de l’année, le « Tunindex » a connu des périodes de correction modérées avant de parvenir à une hausse annuelle de 13,75 %.
Selon la même source, une performance qui revient principalement « aux effets favorables sur les cours des actions des sociétés cotées performantes ». Ainsi, le résultat net global des sociétés cotées en 2023 a progressé de 11,5 %, d’après le «Mac SA». Ce dernier a atteint 2,6 milliards de dinars, « soutenu par les bénéfices en hausse de 8,5 % des banques et de 32 % dans le secteur agroalimentaire ».
Pour ce qui est des perspectives de la Bourse de Tunis pour 2025, l’intermédiaire dévoile que l’année 2025 sera sous pression. Il a mentionné que « plusieurs défis sont à relever pour l’économie tunisienne notamment en termes de l’accélération du rythme de la croissance, de pression sur l’inflation qui laisse les niveaux des taux d’intérêt à un niveau élevé et du manque d’investissement ».
Les mouvances internationales à ne pas négliger
D’après la même source, plusieurs facteurs seront la cause directe d’une nouvelle pression sur la capacité bénéficiaire des sociétés, alimentant les inquiétudes de la part des investisseurs. Parmi ces facteurs l’on retrouve « la révision du barème de l’IS et l’augmentation du Smig ». Le document met le doigt, par ailleurs, sur le contexte de politique monétaire restrictive et le maintien du taux directeur de la BCT à 8 %.
Le marché boursier tunisien sera également touché par les aléas économiques et les tensions géopolitiques. «L’UE affiche un ralentissement manifeste et un affaiblissement de la demande intérieure ce qui reste aussi une menace pour notre économie nationale en limitant les exportations de nos entreprises» a expliqué le rapport du «Mac SA».
Et de poursuivre : «Pour 2025, chaque secteur aura ses propres défis… Les banques font face à un ralentissement de la demande des crédits et dégagent ainsi une liquidité importante qui servirait pour les placements ce qui est de nature à limiter leur exposition au risque d’une part et d’assurer une stabilité des revenus, d’autre part. Les sociétés de leasing voient leur activité croître, grâce au manque d’appétit des banques pour le financement des PME, ce qui nécessite des ressources additionnelles et un accroissement du risque également… Pour le secteur des assurances, sa croissance reste soutenue d’année en année, et devrait continuer à profiter des taux de placements généreux. Pour les sociétés non financières, la plupart ont réussi à améliorer leurs marges suite à la baisse des coûts des matières premières en 2024 ».