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Avec sa couverture attrayante, qui met en lumière un tableau de peinture sur fond bleu, cette deuxième parution spéciale, signée Nadia Ghrab, séduit par sa portée. L’auteure de « Dépassements » consacre son récent beau livre à son époux feu Amara Ghrab, peintre et architecte, à l’œuvre picturale et architecturale universelle.
La Presse — Le livre est paru il y a une dizaine de jours, un certain 31 janvier, également date de naissance de l’artiste solaire, né à Zarzis, qu’a été son époux. Une manière de rendre hommage à une âme libre, aimante, sensible et particulièrement dotée d’une fibre artistique distinguée. Architecte visionnaire, depuis plus de 30 ans, son œuvre picturale se démarque par sa justesse, son empreinte, ses inspirations. Ayant vécu dans le sud de la Tunisie, à Tunis, en passant par Paris, Le Caire et en sillonnant divers pays, Amara Ghrab a été le témoin d’une époque historique marquée par les batailles menées au nom de l’humanisme et de la liberté, celle des années 60 et 70. Son engagement s’est toujours fait sentir pendant toute sa vie.
Un livre d’art, celui d’une vie
Au fil des pages de « Amara Ghrab : peintre et architecte épris de lumière », poésie, couleurs, peinture et lignes se mêlent aux textes-hommage de Nadia Ghrab, son épouse, qui a tenu à faire connaître celui qui l’a accompagnée pendant toute une vie. Un peu plus d’une année après son décès, ce livre voit le jour. Une compilation de toutes ses peintures, ses écrits, photographies personnelles, artistiques habiteront désormais cet ouvrage qui raconte une vision artistique certes, mais aussi tout un pont de l’histoire. Discret, l’artiste savait briller tout en restant humble, créatif et prolifique. Ce beau livre est une fenêtre sur un savoir architectural et artistique unique, commenté par des critiques d’arts et artistes tels que Hichem Ben Ammar, Faouzia Sahly ou Amor Ghedamsi, qui l’ont connu et côtoyé de près de son vivant. Le livre est composé de 160 pages, avec des textes en français et d’autres en arabe.
Amara Ghrab est né à Zarzis en 1945 et s’est éteint à Tunis en 2023. Il commence sa formation de peintre à l’Ecole des Beaux-Arts de Tunis, reçoit le prix du Salon de peinture en 1967 et tient ses premières expositions personnelles en 1968. Boursier de l’Etat, il parfait sa formation aux Beaux-Arts de Paris. Là, il s’initie, à côté de la peinture, à différentes pratiques artistiques, théâtre, musique, et aux grands mouvements de pensée qui secouent alors le monde. Puis, il entreprend des études d’architecture à Paris. De retour à Tunis en 1981, il consacre l’essentiel de son temps à la pratique de l’architecture et à son enseignement. A partir de 2005, il se donne entièrement à la peinture.
Avec le soutien du ministère des Affaires culturelles tunisien, un vernissage des œuvres d’Amara Ghrab se tiendra à la Maison des arts du Belvédère à Tunis le 15 février 2025. L’exposition rétrospective autour de l’artiste sera accessible sur place pendant tout un mois jusqu’au 15 mars 2025 et s’appellera « Lignes en Transe ». Le livre sera en vente dans toutes les librairies de Tunis et pendant le vernissage.