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La Presse — Le Sommet de Paris sur l’Intelligence artificielle ou IA a atteint toutes les zones de la terre. Il n’est pas un pays, un domaine, une discipline, une spécialité, un citoyen qui n’en a pas entendu parler.
A coup de moyens colossaux, les médias de tous genres, les hauts responsables et grands technocrates présents dans la capitale française développent, décortiquent, expliquent, éclairent les enjeux de ce nouvel outil technologique qui va transformer la vie des objets et des humains et créer de nouvelles formes à tous les aspects de l’existence. Et là, avec d’énormes moyens de communication, depuis les écoles jusqu’aux dirigeants en passant par les médias, tout le monde a entendu parler de l’intelligence artificielle. Depuis plusieurs jours et absolument partout, l’IA semble devenir de plus en plus un enjeu commun. Il faut noter, tout de même, qu’il se trouve des fossés abyssaux entre les pays et les citoyens quant à la compréhension, l’acceptation et l’usage de ces nouvelles machines capables de simuler l’intelligence humaine.
Les questions sur le sujet ne manquent pas, elles concernent toutes les activités humaines et intéressent autant le citoyen du tiers monde sans moyens d’outils technologiques que celui des pays développés qui bénéficient des dispositifs et d’informations avancés.
A la fin du Sommet, les organisateurs de la classe politique ont unanimement annoncé, avec un enthousiasme débordant, un succès diplomatique extraordinaire qui « démontre un esprit de conquête et d’innovation ».
Toutefois, des questions restent suspendues, la première d’entre elles (recueillies et avancées par plusieurs médias) est les risques et les inquiétudes que pose l’IA. Celle-ci avait mauvaise presse : « L’IA ça coûte cher, c’est l’inconnu, ça détruit des métiers et ça pollue ».
Parmi les risques, il faut mettre en lumière la cachée de l’IA, à savoir son impact sur l’environnement, la sécurité et surtout l’éthique ; à propos de cette dernière et en rapport à l’IA, le Nobel d’économie, fondateur de l’économie de l’information, Joseph Stiglitz, dit : « …Ceux qui contrôlent l’IA sont de très grandes entreprises qui font des milliards de dollars de cash… certains d’entre eux parlent d’autorégulation, on sait ce que l’autorégulation a donné pour les banques. L’autorégulation est — on pense bien — mise en sourdine par les ardents défenseurs de l’IA ».
Pour l’instant, une chose est sûre, l’IA avance à une vitesse fulgurante, elle conquiert tous les domaines et les esprits, ceux qui contestent sa présence ( bientôt son omniprésence) ont peu de chances de se faire entendre dans l’avenir.
J’essaierai dans des prochaines humeurs de relever quelques exemples de l’impact (approuvé ou contesté) de l’IA sur des disciplines telles que le journalisme, la philosophie ou l’éducation.