Le directeur de l’Administration de l’irrigation au ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Kamel Meddeb, a révélé qu’au 12 février 2025, le taux de remplissage des barrages s’élevait à environ 35,4 %. Bien que ce taux soit suffisant pour répondre aux besoins en eau potable pour l’été prochain, il demeure insuffisant pour garantir une situation entièrement rassurante.
Lors d’un entretien avec l’Agence TAP, Meddeb a précisé que les récentes précipitations ont permis d’améliorer les réserves d’eau dans près de 37 barrages à travers le pays. Ces barrages comprennent 22 au nord, 8 au centre et 6 dans la région du Cap Bon. À noter que certaines régions, comme Tataouine, ont vu des pluies dépassant de 150 % les moyennes habituelles.
Le responsable a souligné que, comparativement à la situation critique observée le 20 décembre 2024, où le taux de remplissage des barrages était tombé à 19,6 %, la situation actuelle est plus favorable. À cette époque, un plan d’urgence avait été élaboré pour prioriser l’approvisionnement en eau potable. Avec un total de 823 millions de mètres cubes d’eau dans les barrages, le ministère considère cette situation comme relativement positive, bien que toujours fragile.
Près de 7,7 millions de Tunisiens bénéficient de l’eau stockée dans ces barrages, via un système de pompage qui achemine un million de mètres cubes vers les stations de traitement et les distribue par le biais du réseau de la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (SONEDE). Par ailleurs, le ministère alloue également des quantités d’eau pour l’irrigation, notamment durant les périodes de faible précipitation.
Les cultures irriguées sont classées en trois catégories : les cultures stratégiques telles que les céréales et les légumes à faible consommation en eau, suivies des cucurbitacées et des tomates, qui nécessitent davantage d’eau.
Le taux de remplissage des barrages varie selon les régions : il atteint 40,1 % dans les barrages du nord, 32 % dans ceux du Cap Bon et 13,7 % dans ceux du centre du pays.
Meddeb a averti que, bien que la situation soit meilleure qu’en décembre, elle reste fragile par rapport aux taux de remplissage plus élevés enregistrés au cours des années précédentes. Les récentes pluies ont toutefois permis d’abandonner le plan d’urgence mis en place pour faire face à la pénurie et ont favorisé l’amélioration de la couverture végétale dans plusieurs régions. Cela a contribué à l’établissement d’un calendrier d’irrigation pour les cultures, afin de mieux gérer les ressources en eau.
