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Considérée comme un secteur d’une importance capitale dans la consécration du projet civilisationnel du processus du 25 juillet, la culture assume une mission de premier ordre dans la satisfaction des attentes des Tunisiens à un épanouissement spirituel et intellectuel à la hauteur de la place de choix que leur pays occupe dans le concert des nations.
La Presse — Quel rôle pour la culture dans le développement économique et social ? On pose la question, à intervalles réguliers, plus particulièrement à l’occasion de l’organisation des festivals de Carthage, des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), des Journées théâtrales de Carthage (JTC), des Journées musicales de Carthage (JMC), sans oublier les festivals régionaux ou même locaux, pour savoir si l’on est parvenu à intégrer l’activité culturelle dans la dynamique nationale de développement.
Le Chef de l’Etat ne cesse de souligner, à chaque audience qu’il accorde à la ministre des Affaires culturelles, Mme Amina Srarfi, l’importance pour les hommes et femmes de culture de s’armer de l’esprit militant charrié par le processus du 25 juillet dont le fondement essentiel consiste à répondre positivement aux attentes du citoyen aussi bien économiques que sociales ou culturelles, sans oublier les dimensions écologiques.
La nouvelle approche de gestion de l’action gouvernementale mise en œuvre jusque dans ses détails par le Président de la République et concrétisée sous son suivi quotidien au niveau de la présidence du gouvernement à La Kasbah place les différents secteurs de la vie nationale sur un pied d’égalité où la culture est traitée comme un secteur stratégique assumant une mission cruciale en matière de consécration du projet civilisationnel du 25 juillet.
Et la même approche, dont les résultats commencent à s’imposer sur la scène nationale, d’être mise en exergue par la ministre des Affaires culturelles à l’occasion de sa participation, à Djeddah, à la 13e Conférence des ministres de la Culture dans les pays islamiques, placée sous le thème «L’impact de la culture sur le développement social et économique».
Mme Srarfi a précisé dans son allocution que la culture joue un rôle essentiel «en tant que levier de développement durable et d’épanouissement des sociétés et des peuples».
Outre la dimension économique des activités culturelles, la Tunisie se soucie et s’engage à consacrer la dimension-préservation et valorisation de la mémoire civilisationnelle, à travers la restauration des monuments historiques et religieux qui ont marqué son parcours civilisationnel vieux de plusieurs millénaires, à l’instar de la mosquée Ibn Nafaâ à Kairouan ou des vestiges des civilisations carthaginoise ou capsienne.
De plus, sous l’impulsion du Président de la République, notre pays a réussi à inscrire sur la liste du patrimoine culturel universel de l’Unesco plusieurs sites dont la récente proposition d’inscription du «village de Sidi Bou Saïd : hub d’inspiration culturelle et spirituelle en Méditerranée».
Pour certaines parties qui ne savent pas évaluer ces efforts à leur juste valeur, il s’agit d’un travail de routine ou purement administratif entrepris sous le suivi du ministère des Affaires culturelles.
Il s’agit, en réalité, d’un investissement à caractère d’avenir qui dépasse, de loin, la dimension culturelle pour s’inscrire méritoirement dans la quête ininterrompue de la Tunisie d’imposer son empreinte et d’accéder pleinement au statut d’acteur incontournable dans le processus mondial de production de l’histoire et du progrès.