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Il faudra un vrai miracle pour la Zliza après tous ses déboires durant plus de deux mois pour sortir indemne du périlleux déplacement à Soliman.
La Presse — La dernière victoire du Carrelage de Gabès en championnat remonte au 24 novembre 2024 (2 buts à 1 contre le CAB ). Depuis cette date, c’est la grande chute avec 7 défaites aussi amères les unes que les autres et 3 matches nuls. Soit 3 maigres points sur 30 possibles en 10 matches. Il n’y a pas pire constat que ce bilan effarant qui met la Zliza dans une très mauvaise posture. Après le cinglant revers et grand naufrage contre l’USM (0-5 ) et alors que l’on s’attendait à un réveil contre l’UST à Gabès, une équipe dans de très mauvais draps elle aussi, les coéquipiers de Abdelkader Chouaya ont été battus par 1 but 0. Une défaite qui a confirmé que rien ne va plus chez les Rouge et Noir et que changer d’entraîneur après chaque série de contre-performances n’est pas le bon remède ni la bonne solution. Sur le papier, ce n’est pas mal comme effectif mais, sur le terrain, c’est une tout autre réalité. Le départ de saison avec Abdelmajid Eddine Jilani a été bon dans l’ensemble. Avec Chiheb Ellili, il y a eu des hauts et des bas avant la rupture unilatérale du contrat de la part de l’entraîneur qui n’a pas résisté à une offre alléchante en Libye. Puis, il y a eu la période transitoire assurée par Ahmed Ouederni avant le retour de Mohamed Temri qui a rendu le tablier après deux matches. Ce fut au tour de Mondher Makhlouf de prendre le relais le 6 février sans qu’il y ait eu ce déclic psychologique.
Bouchâa sur des charbons ardents
Si 5 entraîneurs n’ont pas réussi à redresser la barre, le problème ne peut être donc que du côté du Comité directeur présidé par Mohsen Bouchâa, pointé du doigt par les fans grognards. Le principal problème est d’ordre financier avec des joueurs qui ont perdu l’envie de se surpasser pour gagner à cause du cumul de salaires et primes impayés. L’accession en Ligue 1 a été une surprise et le club n’était pas préparé à des charges financières très lourdes. Mohsen Bouchâa a présenté la démission de son équipe plus d’une fois, mais le club n’a pas trouvé preneur avec une dette de plus d’un million de dinars. Force est donc pour lui de continuer la tâche pour laquelle il est venu et de consentir plus de sacrifices. Un petit stage à Tunis de trois jours a été concédé en pleine crise financière avant le match à six points d’aujourd’hui contre l’AS Soliman, lui aussi en panne de résultats. Avec l’espoir que ce déclic, derrière lequel les protégés de Mondher Makhlouf ont longtemps couru, se déclenchera cet après-midi. Mais il ne faut pas trop se bercer d’illusions. La tâche sera très ardue pour une équipe plus que jamais au creux de la vague.