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Les maisons d’hôtes des délégations de Tabarka et Aïn Drahem, situées dans le gouvernorat de Jendouba, jouent un rôle essentiel dans le développement du tourisme écologique alternatif dans la région. Elles contribuent non seulement à dynamiser l’économie locale, mais aussi à encourager le tourisme intérieur, comme l’a souligné le président de la chambre régionale des espaces de tourisme alternatif, Haykel Abidi, dans une déclaration à l’agence TAP.
Il a mis en évidence l’impact de ce type de tourisme dans la création d’emplois directs et indirects pour les habitants de la région. Cependant, il a précisé que malgré ces contributions, les maisons d’hôtes font face à plusieurs défis, notamment en ce qui concerne le cadre juridique qui régit leur fonctionnement.
Abidi a rappelé que l’annulation des licences prévues par le décret présidentiel n°2022-317 du 8 avril 2022 marque un premier pas vers la réforme du secteur. “Après l’annulation de ces licences, nous avons attendu avec impatience la publication d’un cahier des charges pour régir cette activité. Bien que l’attente ait été longue, nous espérons que ce cahier des charges répondra aux attentes des professionnels et facilitera la libération et la réglementation de ce secteur”, a-t-il ajouté.
Concernant Aïn Drahem, il a précisé que la ville bénéficie d’un environnement montagneux et de forêts denses, ce qui en fait une destination prisée des amoureux de la nature. Cependant, l’absence de manifestations et d’activités culturelles ces dernières années a provoqué une “période d’inactivité”, avec une baisse de la fréquentation des touristes tunisiens et algériens dans la région.
Il a également souligné que les propriétaires des 32 maisons d’hôtes autorisées dans la région sont fermement attachés à leur droit d’exercer et de développer leurs activités. Ils souhaitent organiser des événements culturels et des rencontres qui mettent en valeur les richesses naturelles et le patrimoine d’Aïn Drahem.
Dans cette optique, il a demandé aux autorités compétentes d’adopter de nouvelles mesures juridiques permettant aux habitants de la région d’exploiter les terrains réservés à ce secteur sans recourir au système des concessions. Il a aussi recommandé une révision du Code des forêts et des lois associées, en vigueur depuis plusieurs décennies et qui ne répondent plus aux besoins du secteur.
Il a insisté sur le fait que la révision de ces lois contribuerait à mieux organiser l’exploitation des forêts, à générer de nouvelles sources de revenus et à créer des emplois durables pour la population locale.
De son côté, le commissaire régional au tourisme des délégations de Tabarka et Aïn Drahem, Issa Marouani, a annoncé que le cahier des charges régissant le secteur du tourisme alternatif et des maisons d’hôtes serait bientôt publié, probablement en mars 2025. Il a ajouté que le renforcement de l’investissement, la fourniture de facilités aux investisseurs et l’amélioration des infrastructures seraient des leviers importants pour soutenir et développer le tourisme alternatif dans la région.
Marouani a conclu en précisant que le tourisme alternatif est désormais une priorité pour le ministère du Tourisme et de l’Artisanat, car le tourisme écologique et environnemental a un impact positif sur le développement économique et régional.