Accueil A la une Le remboursement de la dette extérieure a pesé sur l’approvisionnement en produits de base

Le remboursement de la dette extérieure a pesé sur l’approvisionnement en produits de base

L’économiste et universitaire, Hala Ben Hussein, a affirmé, ce vendredi 21 février 2025, que la baisse des réserves en devises de la Tunisie était attendue.
Intervenant sur les ondes d’Express FM, elle a expliqué que cette diminution résulte du paiement par l’État tunisien de sa dette extérieure. Elle a précisé que la Tunisie avait procédé, le 30 janvier 2025, au remboursement d’obligations internationales (eurobonds) d’un montant de 1 milliard de dollars, soit l’équivalent de 3,188 milliards de dinars.

Selon les dernières données, les réserves nettes en devises ont encore chuté, atteignant 22,9 milliards de dinars le 19 février 2025, ce qui couvre environ 100 jours d’importation. À la même période en 2024, elles s’élevaient à 23 milliards de dinars, représentant 105 jours d’importation.

Hala Ben Hussein a estimé que la priorité donnée par les autorités tunisiennes au remboursement de la dette extérieure s’est faite au détriment de l’approvisionnement du marché en plusieurs produits de base, de l’investissement et de la compétitivité des entreprises.

Sur un autre plan, elle a souligné que le rapport de la Banque centrale met en lumière une explosion du service de la dette extérieure, qui a été multiplié par trois au 10 février 2025. Il dépasse désormais 4,6 milliards de dinars, contre 1,5 milliard de dinars en 2024.

Par ailleurs, le déficit commercial de la Tunisie s’est aggravé en 2024, atteignant 18,9 milliards de dinars contre 17 milliards en 2023, selon le rapport du commerce extérieur de décembre 2024 publié par l’Institut national de la statistique (INS).

Ce rapport, publié le 13 janvier 2025, met également en évidence une baisse des exportations tunisiennes, notamment dans le secteur du phosphate (-26,3 %) et dans celui du textile et de l’habillement (-4,8 %). Les importations de matières premières et de produits semi-finis ont également reculé de 2,6 %, tandis que celles des produits alimentaires ont chuté de 6,1 %. L’INS explique que le déficit commercial est principalement dû aux déséquilibres enregistrés avec plusieurs pays, dont la Chine, la Russie et l’Algérie.
La Presse

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