La bronchiolite est une maladie virale due au virus respiratoire syncytial (VRS) qui touche particulièrement les enfants âgés de moins d’ un an. Chez les enfants plus âgés, les symptômes ne sont pas graves.
La bronchiolite présente, par contre, des risques pour les nouveau-nés, les prématurés et les nourrissons âgés de moins de trois mois car leurs voies respiratoires sont très fragiles et très fines ce qui explique le fait que les cas de bronchiolite les plus sévères sont observées chez les catégories d’âge de moins d’un an et de trois mois, a expliqué le Professeur Zohra Fitouri, Chef de service des urgences et des consultations externes à l’hôpital d’enfants Béchir Hamza.
Si la bronchiolite ne se manifeste pas par des formes graves chez les enfants âgés_ ces derniers après avoir été hospitalisés peuvent rentrer chez eux au bout de quelques jours_ elle peut, par contre, donner des symptômes sévères chez les tous petits pouvant jusqu’à nécessiter leur hospitalisation dans le service de réanimation car ils souffrent de difficultés respiratoires(dyspnée).
Malgré le risque élevé qui existe pour les nouveau-nés notamment, au cours, de la période du pic de la bronchiolite, observée, cette année, au cours du mois de février, les mesures barrières ne sont, pourtant, pas respectées par les parents qui câlinent leurs bébés sans porter de masque, les embrassent et les emmènent dans des lieux où le risque de contamination est élevé.
« Les bébés sont particulièrement exposés au risque de contracter le VRS. Il ne faut pas les embrasser, les emmener dans des lieux bondés de monde… Il ne faut pas qu’il y ait un contact étroit avec n’importe quelle personne qui peut être porteuse d’un virus.
La maman doit constamment se laver les mains par mesure d’hygiène. L’allaitement maternel exclusif doit être préconisé chez l’enfant car cela permet de renforcer son système immunitaire et prévenir l’apparition de virus. Ce sont ces moyens de prévention qui permettent de prévenir le risque de contamination.
Il est, par ailleurs, important pour la maman de désobstruer le nez de son bébé aussi fréquemment que nécessaire afin qu’il puisse prendre correctement sa tétée », a rappelé le médecin. Alors que le pic des cas de bronchiolite survient généralement au cours des mois d’octobre, novembre et décembre, cette année, il a été observé plus tardivement que d’habitude au cours du mois de février, en raison du refroidissement du temps qui a eu lieu à la fin du mois de janvier, après des températures plus élevés que la normale observés au cours des derniers mois. C’est le temps froid et humide qui favorise la multiplication du virus, a expliqué le Professeur Fitouri.
Sur les 40 à 60 enfants hospitalisés, tous les jours, tous âges et toutes pathologies confondues, à l’hôpital Béchir Hamza, au moins la moitié, sinon 60% et plus sont des cas de bronchiolites qui ont été admis dans les services d’hospitalisation classique et de réanimation.
« Fièvre ,toux, nez bouché…Les symptômes sont plus au moins graves et diffèrent d’un enfant à l’autre. Il n’y a pas de traitement de la bronchiolite car les virus ne se traitent pas. Il faut administrer un traitement symptomatique jusque ce que le virus disparaisse tout naturellement au bout d’une semaine, voire dix jours », relève le chef de service des urgences et de la consultation externe à l’hôpital Bechir Hamza, ajoutant qu’une épidémie de bronchiolite entraine généralement une surcharge des services de pédiatrie en Tunisie et dans tous les pays du monde. « C’est une situation tout à fait normale.
Nous la gérons en permettant aux cas les moins graves qui sont hospitalisés de sortir afin de pouvoir dégager les lits pour les formes les plus graves. En période de pic, le service de réanimation observe un taux d’occupation de 100% », conclut le médecin.
