Accueil Actualités CNRD – Séance-débat avec le ministre de la santé: Des défis persistants en dépit des avancées

CNRD – Séance-débat avec le ministre de la santé: Des défis persistants en dépit des avancées

Alors que le département de la Santé œuvre à améliorer les infrastructures de différents types d’établissements hospitaliers, hôpitaux et autres centres de santé de base, outre l’acquisition d’un nouveau matériel distribué partout dans le pays, certaines défaillances persistent, notamment le manque de personnel médical et paramédical. Certaines régions souffrent encore d’un service de santé en deçà des attentes des citoyens. Les membres du Cnrd ont ainsi multiplié les appels à une action urgente de la part du ministère pour pallier  ces défaillances, en attendant les réformes inscrites sur le long terme.

La Presse — Lors d’une plénière, une séance-débat a été tenue, hier, par le Conseil national des régions et des districts (Cnrd) avec le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, qui a exposé les efforts fournis et les actions entreprises par les différents services du département afin de combler les lacunes. Ferjani a affirmé, lors de son intervention, que le ministère a injecté des fonds importants pour réaliser plusieurs projets d’infrastructure dont des hôpitaux, outre l’aménagement et la rénovation de services de divers établissements situés dans différentes régions du pays. Aussi, il a évoqué l’acquisition et la distribution de plusieurs équipements modernes dont des scanners et autres appareils de pointe, et ce à des établissements hospitaliers situés notamment dans les régions intérieures du pays dans le but de couvrir les besoins en urgence médicale et d’améliorer les prestations sanitaires.

Il a souligné que son département œuvre à parachever tous les projets d’infrastructure dans les hôpitaux, tout en affirmant que les réformes introduites dans le secteur de la santé visent à améliorer l’accueil et la prise en charge des patients. Et de préciser que des travaux d’extension ont été réalisés dans les services de réanimation de plusieurs hôpitaux, outre la reclassification d’un certain nombre de centres de santé de base. «Le ministère de la Santé, a-t-il assuré, a misé sur le renforcement des services de première ligne dans les centres de santé de base afin de pallier les inégalités d’accès aux soins dans toutes les régions».

Assurer le quotidien en attendant la réforme globale

Pour sa part, le président du Conseil national des régions et des districts, Imed Derbali, a souligné la nécessité de garantir le droit à une couverture sanitaire complète et décente pour tous les citoyens, sans exception aucune, et de placer le développement de la santé publique en tête de l’agenda gouvernemental et parlementaire. Derbali a indiqué que la réforme du système de santé doit être globale et ne doit pas se limiter à des solutions partielles ou temporaires, puisque la justice sociale ne peut être séparée de la justice sanitaire. Il a réitéré l’engagement du Cnrd à proposer les solutions adéquates pour impulser le système de santé, et ce, en coordination avec le ministère de la Santé, et de rappeler que la Tunisie est une destination phare dans le domaine de la santé, soutenue par la qualité de l’enseignement médical et des compétences médicales. Ces compétences mêmes dont certains membres du conseil ont déploré le manque dans plusieurs établissements hospitaliers, notamment dans les régions reculées.

La migration du personnel médical et paramédical a été au centre de certaines interventions. Le défaut des équipements demeure un point sur lequel ont insisté certains membres du Cnrd dont les représentants de Médenine, Gafsa, Kasserine, Le Kef, Sidi Bouzid, et autres. D’autres députés ont souligné l’importance de renforcer les hôpitaux régionaux et locaux, et surtout les centres de soins de base et les services d’urgences en les dotant des équipements nécessaires mais aussi du personnel médical et notamment des médecins spécialistes afin de subvenir aux besoins des citoyens dès la première ligne.

La détérioration de l’infrastructure sanitaire a été un autre point relevé par certains membres du Conseil national des régions et des districts, qui ont proposé, à cette occasion, plusieurs idées pour répondre aux besoins urgents dans certaines régions où les services de santé sont défaillants.

Renforcer la première ligne de soins

Pour Chaker Ben Belgacem, membre du bureau du Cnrd chargé des relations avec les bureaux des conseils régionaux, locaux et des districts, il existe des priorités tout en prenant en compte les budgets alloués par l’Etat. Il a soulevé le problème de l’affectation du personnel médical et paramédical dont 40% n’ont pas pris leurs fonctions, ce qui aggrave la situation, notamment dans les régions marginalisées depuis des décennies par des politiques inadaptées aux besoins réels de ces régions. Ben Belgacem a évoqué le travail entrepris pour coordonner toutes les propositions qui vont émaner des régions et des districts. «De ces plans de développement nous allons définir les priorités en nous basant sur plusieurs critères dont l’indice de développement afin de parvenir à combler les écarts existant entre les différentes régions», a conclu Ben Belgacem.

De même, Haithem Trabelsi, membre de la commission des services et du développement sociaux, a expliqué la démarche du traitement des projets proposés aux différents niveaux, national, régional et local, tout en évoquant le rôle de contrôle et de suivi du Cnrd. Il a relevé, dans ce sens, les dettes cumulées qui ont provoqué certaines défaillances notamment au niveau de l’approvisionnement en médicaments. D’ailleurs, ce point a été parmi les revendications des députés lors du débat avec le ministre de la Santé. Certes, le département a procédé à plusieurs améliorations à différents niveaux de la chaîne de la santé, cependant certaines lacunes persistent en particulier au niveau de la première ligne, en l’occurrence les centres de soins.

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