
Le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, a annoncé, lors d’une séance d’audition hier vendredi devant la commission de la santé, des affaires de la femme, de la famille, des affaires sociales et des personnes en situation de handicap du Parlement, que le ministère a considérablement avancé dans l’élaboration du projet de révision du Code du travail, comme le précise un communiqué publié ce samedi par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Le ministre a expliqué, en réponse aux questions des députés concernant l’état d’avancement du projet et les modifications envisagées, que cette révision du Code du travail intégrera de nombreux principes relatifs au travail décent.
Parmi les principales mesures proposées, figurent l’augmentation des sanctions pour les violations des normes de santé et de sécurité au travail, ainsi que l’adaptation du code aux évolutions technologiques. Il a également souligné la nécessité de réguler le travail à distance, en mettant en place des mécanismes plus flexibles et équilibrés, afin de concilier les intérêts des travailleurs et des entreprises.
En parallèle, un système automatisé de collecte des amendes liées aux violations des conditions de santé et de sécurité au travail sera instauré.
Quant à la stratégie du ministère pour les mois à venir, le ministre a précisé qu’elle se concentrera sur la promotion des conditions de travail décentes, le renforcement de la couverture sociale et de santé, ainsi que sur la prise en charge des catégories les plus vulnérables, telles que les personnes à faible revenu, les personnes handicapées et les populations fragiles. Une attention particulière sera également portée à la diversification des sources de financement des caisses sociales, afin de garantir la pérennité de leurs services.
Répondant aux préoccupations des députés concernant la fin des formes de travail précaire, dont la sous-traitance, le ministre des Affaires sociales a révélé que le ministère collabore avec tous les ministères, en coordination avec la Présidence du gouvernement, pour élaborer un projet de loi visant à abolir ce mécanisme.
D’autre part, le ministre Lahmar a annoncé que le ministère est en train de revoir la liste des maladies chroniques couvertes par les caisses sociales, tout en analysant les disparités entre les pensions versées par la Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale (CNRPS) et la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
Concernant l’arrêt du programme de prêts accordés par les caisses sociales, le ministre a expliqué que cette question fait l’objet d’une évaluation et d’une révision complètes, dans le but de maintenir le rôle social de ces caisses, qui ne peuvent se substituer aux banques ou institutions financières pour l’octroi de prêts. Il a rassuré que cette réévaluation prendra quelques mois et que les caisses sociales reprendront bientôt l’octroi de prêts, mais de manière plus efficace et adaptée pour renforcer leur rôle social.
Enfin, le ministre a annoncé que le ministère mettra en place un plan de communication pour faciliter le dialogue avec tous les acteurs du secteur social et prendre les mesures nécessaires afin de garantir une intervention efficace et un accompagnement optimal des bénéficiaires.