« Selon les statistiques, 50,7 % des Tunisiens préfèrent s’installer à leur compte. Aujourd’hui, l’esprit entrepreneurial est en plein essor, notamment chez les jeunes. Notre devoir, en tant qu’organisation, est de les orienter, de les aider à obtenir des financements et à concrétiser leurs projets. De son côté, l’Etat doit offrir un environnement favorable à l’éclosion de ces initiatives », a déclaré Yassine Gouiaa, président de l’Organisation nationale des entrepreneurs.
L’Organisation nationale des entrepreneurs (ONE) vient de lancer un programme national d’accompagnement destiné aux jeunes souhaitant se mettre à leur compte. Une conférence a été organisée à cet effet à Tunis, en présence de représentants des ministères de l’Économie et de l’Emploi.
Selon Yassine Gouiaâ, ce programme s’adresse aux diplômés de l’enseignement supérieur ainsi qu’aux titulaires de diplômes professionnels désireux de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale.
Un soutien à l’esprit entrepreneurial
Ces derniers bénéficieront d’un accompagnement à chaque étape de la création de leur entreprise, depuis la genèse de l’idée jusqu’à l’inscription au RNE et la mise en relation avec le premier client.
Quel que soit leur lieu de résidence, les personnes éligibles peuvent contacter l’ONE pour adhérer à ce programme et profiter de l’expertise mise à leur disposition, notamment en matière d’accès au financement et aux marchés. Gouiaâ a ajouté que, grâce à la proximité avec le monde des entreprises, les bénéficiaires auront également l’opportunité d’établir des contacts avec d’autres sociétés et, potentiellement, de décrocher des partenariats avec les secteurs public et privé. « Selon les statistiques, 50,7 % des Tunisiens préfèrent s’installer à leur compte. Aujourd’hui, l’esprit entrepreneurial est en plein essor, notamment chez les jeunes. Notre devoir, en tant qu’organisation, est de les orienter, de les aider à obtenir des financements et à concrétiser leurs projets.
De son côté, l’Etat doit offrir un environnement favorable à l’éclosion de ces initiatives, en simplifiant les procédures administratives et en résolvant les difficultés rencontrées par ces jeunes », a affirmé le président de l’organisation.
Des réformes en cours pour favoriser l’entrepreneuriat innovant
Lors de la conférence, des thématiques telles que l’employabilité et l’entrepreneuriat innovant ont été abordées. Selon Gouiaâ, l’entrepreneuriat constitue un véritable levier de croissance, surtout lorsqu’il est associé à l’innovation. « Aujourd’hui, l’innovation n’est plus un simple slogan en Tunisie.
Elle est devenue une nécessité pour les entreprises. Nous constatons que celles qui l’intègrent enregistrent une croissance significative. L’entrepreneuriat innovant peut être une solution au chômage », a-t-il souligné.
Mohamed Ben Abid, directeur général du suivi et de l’évaluation des réformes au ministère de l’Économie, est, de son côté, revenu sur le processus ayant abouti à la création du cadre réglementaire propice à l’entrepreneuriat innovant en Tunisie, en l’occurrence le « Startup-Act ».
Il a ajouté que cette loi s’est révélée insuffisante pour retenir les talents et favoriser le développement des start-up et PME innovantes en Tunisie. Selon ses dires, le ministère travaille actuellement sur de nouveaux projets pour combler ces lacunes. Ainsi, au lieu de simplement réviser le « Startup-Act », il a été décidé de concevoir un cadre entièrement dédié à la promotion de l’innovation en Tunisie, avec l’élaboration du « Novation-Act ».
Il a indiqué que les « sandbox », le guichet unique de l’innovation, la stratégie nationale pour la promotion des PME et les nouveaux mécanismes de financement qui permettent de sortir du carcan du financement bancaire… sont tous des projets sur lesquels travaille actuellement le ministère pour mettre l’entrepreneuriat innovant sur les bons rails et faire monter en gamme l’économie tunisienne.
