
On parle quotidiennement dans les talkshows radiophoniques et télévisés de la nécessité pour les membres de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) d’assumer la responsabilité essentielle pour laquelle les Tunisiens leur ont accordé leur confiance.
Il est question de la fameuse «révolution législative» qu’ils ont promis de réaliser dès leur installation au Palais du Bardo, laquelle révolution tarde encore à se manifester, près de trois ans après leur élection. Et on se pose la question de savoir si les députés ont failli à leur mission et pourquoi ils n’arrivent pas à concrétiser leurs promesses.
Ces derniers jours, une certaine dynamique est observée au niveau de l’ARP où les députés débattent des meilleurs moyens, en présence et avec la participation de plusieurs experts, dans le but de faire en sorte que leur production législative aille de pair avec l’action gouvernementale dans le sens de répondre positivement aux attentes du peuple. Ce qui revient à dire que la tant souhaitée révolution législative doit être en synchronisation avec l’approche, elle aussi législative, du Président Kaïs Saïed. Dans le but — faut-il le rappeler à certains littérateurs en mal de palabres — que l’action législative, qu’elle soit révolutionnaire ou de qualité, comme le professent certains députés, ne peut être productive qu’à la condition d’être en symbiose avec ce que le Président et son gouvernement attendent du Parlement.
Les députés ont beau imaginer de nouveaux slogans ou de nouvelles devises sous lesquels ils placent leurs interventions ou leurs contributions, à l’instar d’une «législation de qualité» (un concept bien propre à ses auteurs), il reste à observer qu’une révolution législative globale (une autre revendication exprimée par certains députés) est déjà inscrite dans le projet civilisationnel du processus du 25 Juillet.
Le Président de la République, attentif à ce qui se passe à l’ARP et au Cnrd et à l’écoute constante de leurs préoccupations, n’a de cesse de mettre l’accent sur la complémentarité, la symbiose et la cohésion qui devront caractériser les rapports entre les deux chambres législatives, en application des attentes et des ambitions légitimes du peuple.