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En application des directives du Président de la République, on s’active au niveau du ministère de l’Education, dans le but d’intégrer bientôt environ 20 mille enseignants suppléants, de recruter les psychologues scolaires manquants et d’équiper les établissements d’enseignement primaire et secondaire d’outils pédagogiques modernes.
La Presse — Les choses commencent à se décanter au niveau de la concrétisation de la décision présidentielle relative à l’intégration, c’est-à-dire le recrutement et la titularisation des 20 mille enseignants suppléants (professeurs du secondaire et instituteurs), en application du décret présidentiel n°21-2025 en date du 8 janvier 2025.
Aujourd’hui, et après la publication dudit décret au Journal officiel de la République tunisienne (Jort), le ministère de l’Education s’emploie, selon les déclarations du ministre Noureddine Nouri lors de son audition devant la Commission parlementaire de l’éducation, de la formation professionnelle, de la jeunesse et des sports, à «régulariser la situation financière d’environ vingt mille enseignants dans les prochaines semaines».
L’annonce faite par le ministre de l’Education contraste avec les informations relayées, ces derniers jours, indiquant que les enseignants du secondaire et de base concernés par la décision présidentielle n’ont rien vu de concret jusqu’à présent.
De surcroît, selon certaines sources syndicales plus particulièrement du côté de la Fédération générale de l’enseignement secondaire (Fges), l’on se prépare en vue d’organiser des mouvements de protestation, à travers les régions, en vue d’appeler à l’accélération de la mise en application des mesures présidentielles.
Certains syndicalistes vont jusqu’à appeler à des journées régionales de colère et à inclure d’autres catégories comme les conseillers éducatifs dans le processus d’intégration.
Dans l’attente, et au cas où il n’y aurait pas de réponse positive de la part du ministère, une journée nationale de colère sera décrétée et sera suivie d’une grève générale dans le secteur de l’éducation.
Du côté du département, le ministre est conscient des lacunes qui persistent actuellement dans nombre d’établissements d’enseignement secondaire. Certaines matières dites fondamentales, à l’instar des malthématiques, à titre d’exemple, ne seront pas encore dispensées faute d’enseignants disponibles.
Quant aux inspecteurs et aux psychologues scolaires dont on reconnaît le nombre insuffisant, le ministre annonce le recrutement prochain, par le biais d’un concours national, de 31 psychologues scolaires et de 160 inspecteurs afin «de répondre aux besoins croissants dans ces domaines».
L’intérêt constant accordé à l’institution scolaire, sous la supervision et le suivi réguliers du Président Kaïs Saïed, qui est convaincu que le secteur éducatif et sa promotion constituent l’épine dorsale de son projet sociétal, ne se limitent pas à la promotion des ressources humaines (enseignants, conseillers, surveillants et cadres administratifs).
On porte aussi une attention particulière au côté logistique dans la mesure où l’infrastructure actuelle éprouve le besoin urgent d’être modernisée et adaptée aux normes internationales en vigueur, notamment pour ce qui est de la généralisation des laboratoires mobiles dans tous les collèges et lycées et aussi l’acquisition d’équipements modernes.
Ainsi, il n’est plus acceptable qu’il subsiste encore en 2025 des établissements d’enseignement secondaire ou de base qui souffrent de l’absence d’ordinateurs à la disposition des élèves ou au moins à la disposition des éducateurs.
Et dans l’optique de l’approche éducative générale mise au point depuis le déclenchement du processus du 25 juillet 2021, il est impossible d’ignorer l’augmentation vertigineuse des actes de violence au sein des lycées et aussi des écoles primaires ainsi que le phénomène des drogues servies à nos enfants au vu et au su de tout le monde. Aussi le ministère prépare-t-il l’organisation d’une conférence nationale sur les comportements à risque chez les jeune.
La conférence verra la participation de législateurs (membres des deux chambres parlementaires parmi les éducateurs) d’experts et d’enseignants universitaires, outre les organisations des parents.