
L’Observatoire National de la Sécurité Routière (ONSR) a dévoilé, mardi, un projet de plan d’action pour la mise en œuvre d’ une stratégie nationale de communication en matière de sécurité routière, comportant un certain nombre de mesures qui contribueront à réduire le nombre d’accidents de la circulation en Tunisie
Cette stratégie, élaborée par l’Observatoire, vise à réduire les accidents de 10 % au cours des trois prochaines années (2025/2026/2027), à les réduire de 25 % à l’horizon 2030 et à atteindre, à terme, une réduction de 50 % des accidents de la circulation en 2034.
« Cette stratégie est basée sur le traitement des principales causes des accidents avec la participation active des parties concernées », ont déclaré les responsables de l’Observatoire lors d’une réunion tenue au siège pour présenter les grandes lignes du projet de stratégie.
L’Observatoire national de la sécurité routière a rappelé les principales causes des accidents de la circulation en Tunisie, détaillé les conséquences et élaboré une série de recommandations pour éviter les accidents causés par ces facteurs.
Dans ce contexte, il a expliqué que la principale cause des accidents est due à « l’ inattention et le manque de concentration au volant » responsable de 41,95 % des accidents, suivi par « l’excès de vitesse » avec 14,48 %, la mauvaise qualité de l’infrastructure avec 8,18 % et le non respect de la priorité avec 7,11 %.
Il a noté que les mesures à prendre dans le cadre du plan d’action comprennent l’installation de panneaux d’avertissement sur les routes à haut risque, l’organisation d’ateliers pour les conducteurs professionnels afin de les former à la gestion de la fatigue, l’installation de radars au niveau des points noirs où les accidents sont fréquents, l’augmentation des sanctions pour les contrevenants et l’éducation du public sur leur importance, ainsi que l’élaboration de campagnes médiatiques qui mettent en lumière les dangers de l’excès de vitesse.
Ces mesures incluent la réalisation de voies piétonnes, le renforcement de l’éclairage dans les zones où le taux d’accidents est élevé et la mise en place de points de contrôle routier au niveau des ronds-points et des croisements à haut risque.
Les responsables de l’ONSR ont souligné la nécessité et l’importance pour tous les intervenants concernés par la sécurité routière, y compris les ministères, les départements et les structures, d’interagir pour assurer le succès de la stratégie de communication nationale pour la sécurité routière, car l’un des facteurs qui entravent l’efficacité et l’efficience du travail sur le terrain est le manque de coordination entre les différentes structures et le recours insuffisant aux technologies modernes pour éviter les accidents de la circulation et les lourds dommages humains et matériels qu’ils peuvent causer.