Accueil Culture Patrimoine — 30 Pièces archéologiques : de la restauration à l’exposition entre l’Italie et la Tunisie : Un trésor sorti de l’ombre

Patrimoine — 30 Pièces archéologiques : de la restauration à l’exposition entre l’Italie et la Tunisie : Un trésor sorti de l’ombre

Après leur restauration ces pièces seront exposées du 1er juin jusqu’à fin novembre à Rome, avant d’entamer en décembre une tournée tunisienne qui commencera au Musée du Bardo et inclura Sousse, El Jem et Mahdia. Mais alors qu’en est-il après?. «Il y a la promesse et le projet d’un musée à Siliana qui abritera les collections de Zama», annonce Tarek Baccouche, directeur général de l’INP.

30 pièces archéologiques entre figurines, statuettes et quelques statuts en terre cuite et en marbre représentant, principalement, des divintés antiques ont été dépoussiérées par les équipes de l’Institut national du patrimoine (INP) des réserves de l’emblématique site de Zama Regia (gouvernorat de Siliana) là où elles séjournaient cachées dans l’ombre depuis plus de deux décennies depuis leur mise au jour.

Un travail qui aurait dû être fait depuis longtemps car ces artefacts, d’une valeur historique et scientifique inestimable, font partie d’un ensemble constitué de plus de 400 pièces archéologiques.

Une conférence de presse organisée par l’Institut national du patrimoine s’est tenue, hier matin, au Musée du Bardo pour présenter aux médias ces 30 pièces qui s’apprêtent à regagner Rome, à partir du 5 mars, où elles vont être restaurées dans le cadre d’une convention archéologique tuniso-italienne, pour être par la suite exposées entre l’Italie et la Tunisie.

«Ces pièces ont été découvertes lors de fouilles entamées de 1996 jusqu’en 2015, dans deux zones:  l’aire d’Attis où il y a la maison de fouille actuellement et en descendant plus bas vers les sources qui remontent à l’époque antique, ce que j’appelle la zone du temple», nous dévoile Sondes Douggui, responsable scientifique du site de Zama et d’ajouter: «Nous avons pu identifier une statuette correspondant à Attis, parâtre de la déesse Cybèle, dont il est à la fois le fils et l’amant. Nous sommes en train d’avancer sur l’identification des autres pièces en établissant des parallèles archéologiques, mais tout tourne autour du thème de la religion et de Cybèle Magna Mater, déesse mère. En termes de période de datation cela va du 2e au 4e siècle après J-C».

La découverte de ces pièces remonte à 2001, et leur actuelle exposition a été permise grâce à un projet d’inventaire de collections conservées dans les réserves qui comptent près de 500.000 objets archéologiques, comme l’a affirmé le directeur général de l’INP, Tarek Baccouche. «Ces pièces que l’on a trouvées dans un piteux état vont faire l’objet d’une restauration approfondie avec un coût estimé à 300.000 euros», précise-t-il en ajoutant que le coût total de leur exposition s’élève à un million d’euros.

L’idée derrière cette convention entre l’Institut national du patrimoine et le Parc archéologique du Colisée de Rome est de profietr des technologies avancées en termes de restauration dont jouit l’Italie (On parle entre autres technologies du recours à l’IA ), ce qui va permettre de gagner en temps et en expertise. Outre le fait de voir notre patrimoine rayonner à l’étranger, cela va constituer aussi une bonne occasion pour les deux restauratrices Marwa Lahmar et Lobna Wabi, qui vont prendre part aux opérations de se former à de nouvelles techniques.

Après leur restauration, ces pièces vont être exposées du 1er juin jusqu’à fin novembre à Rome avant d’entamer en décembre une tournée tunisienne qui commencera au Musée du Bardo et incluera Sousse, El Jem et Mahdia. Mais alors qu’en est-il après? «Il y a la promesse et le projet d’un musée à Siliana qui abritera les collections de Zama», annonce Tarek Baccouche. Voilà une bonne nouvelle!

Célèbre depuis l’Antiquité, Zama est le nom d’une bataille qui fut décisive dans l’histoire de la Méditerranée et dans laquelle se sont affrontées l’armée d’Hannibal et celle de Scipion. Egalement connue sous le nom de Jama, elle est située à 9 kilomètres au Nord du gouvernorat de Siliana, à l’extrémité Nord de Jebel El Massouj. 

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