
L’Institut national de la météorologie (INM) mettra prochainement en place un réseau de radars d’observation météorologique couvrant l’ensemble du territoire tunisien, a annoncé le directeur général de l’INM, Ahmed Hmam, lors d’une interview accordée à l’Agence TAP.
“Un appel d’offres international a été lancé pour l’acquisition de cinq radars”, a précisé le responsable, ajoutant que “l’ouverture des offres est prévue pour avril 2025”.
Ces cinq radars seront installés au Nord (deux appareils), au Centre (deux appareils) et au Sud (un appareil) du pays, afin d’assurer une couverture complète du territoire et de mesurer instantanément les quantités de précipitations. Ce réseau sera essentiel pour affiner les prévisions météorologiques en temps réel et renforcer le système d’alerte précoce face aux phénomènes extrêmes.
Ahmed Hmam a également annoncé que d’autres projets sont en cours de réalisation, notamment l’acquisition d’une station de production météorologique pour l’élaboration des prévisions, y compris celles destinées à l’aviation. Les données météorologiques seront ainsi envoyées électroniquement aux équipages des avions sous forme de dossiers de vol.
Un projet d’acquisition et de mise en place d’une station de réception et d’exploitation des images satellitaires de troisième génération est également prévu, avec un appel d’offres qui sera lancé avant mai 2025. Par ailleurs, le réseau des stations d’observation météorologique dans les aéroports sera modernisé grâce à de nouveaux équipements pour les pistes d’atterrissage et de décollage, accompagnés de la généralisation du système de qualité ISO 9001 à l’ensemble des activités et services de l’Institut.
Ces projets s’inscrivent dans le cadre du programme intégré de résilience aux catastrophes naturelles, déployé sur six ans (2022-2027), en réponse aux inondations survenues à Nabeul en septembre 2018. Ce programme repose sur quatre axes : la lutte contre les inondations en zones urbaines, le renforcement des capacités de prévention des catastrophes, le développement de l’assurance contre les risques naturels, et l’amélioration de la coordination institutionnelle pour la gestion des risques climatiques à travers la création d’une structure permanente de résilience aux catastrophes.
L’INM est chargé de la mise en œuvre du deuxième axe du programme, dédié au renforcement des capacités de préparation aux catastrophes, en collaboration avec le ministère de l’Agriculture et l’Office national de la protection civile. Son rôle englobe le renforcement des capacités institutionnelles, la modernisation des systèmes de surveillance et de modélisation, l’amélioration des prévisions météorologiques extrêmes et des inondations, ainsi que l’optimisation des services d’observation, de prévision des dangers et d’alerte précoce.