Accueil A la une INM: Création de salles d’opérations communes pour renforcer la gestion des crises liées aux catastrophes naturelles en Tunisie

INM: Création de salles d’opérations communes pour renforcer la gestion des crises liées aux catastrophes naturelles en Tunisie

Le Directeur général de l’INM, Ahmed Hmam, a indiqué que des salles d’opérations communes entre l’Institut national de la météorologie (INM), la protection civile et le ministère de l’Agriculture (Direction Générale des Ressources en Eau, ainsi que la Direction des Barrages et des Grands Travaux Hydrauliques) seront dédiées à la gestion des crises survenant suite à des catastrophes naturelles, notamment les inondations.

Dans une interview télévisée au studio de l’Agence TAP, Hmam a précisé que ces salles d’opérations, dont la création est prévue pour 2026, permettront de renforcer la coordination et la communication des données et prévisions météorologiques liées aux catastrophes naturelles (notamment les inondations), ainsi que l’organisation des opérations de sauvetage entre les différentes parties prenantes dans la gestion des crises. Il a ajouté que ces salles seront équipées de technologies avancées.

Le responsable a rappelé que l’INM fournit des services de prévisions météorologiques à travers trois services opérationnels fonctionnant en permanence (24h/24h). Il s’agit des prévisions générales, des prévisions relatives aux activités de la navigation maritime et aérienne.

L’objectif, a-t-il précisé, est d’atténuer les risques liés aux catastrophes et aux conditions météorologiques extrêmes, car ces prévisions constituent un outil important pour la prise de décision. Il s’agit de prévisions à court terme (72 heures), avec un taux de précision supérieur à 90%, et de prévisions à moyen terme (7 jours), avec un taux d’exactitude de 80%. Il existe également des prévisions saisonnières et des projections climatiques qui incluent des aspects aléatoires des changements météorologiques et climatiques.

Les prévisions météorologiques à court et moyen terme sont les plus fiables. Elles sont destinées au public ainsi qu’à plusieurs secteurs vitaux, tels que l’aéronautique, la navigation maritime, l’agriculture, l’industrie, l’environnement, l’énergie, le tourisme, ainsi que les secteurs de la santé, du sport, des loisirs et des médias.

L’observation des éléments climatiques (température, direction et vitesse du vent, humidité, pression atmosphérique, etc.) constitue le premier pilier pour obtenir ces prévisions et évaluer la situation météorologique. Ces données sont également exploitées pour gérer les crises liées aux catastrophes naturelles.

L’observation des éléments climatiques se fait à travers un réseau de stations réparties sur tout le territoire national, conforme aux normes internationales fixées par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Ce réseau comprend 28 stations principales, dont 4 sont centenaires. Il comprend également 12 stations pour les aéroports, 35 stations climatologiques, 8 stations maritimes, 2 stations d’observation en altitude, 82 stations pluviométriques et 19 stations sismologiques, en plus des stations de réception satellitaire.

En ce qui concerne la géophysique, notamment l’activité sismique, le responsable a souligné que l’INM surveille cette activité sur tout le territoire à travers 19 stations. Il a précisé que l’activité sismique enregistrée en Tunisie est faible à modérée. “Les secousses telluriques qui surviennent ne présentent pas de danger, car la Tunisie est située sur une même plaque tectonique et non sur deux plaques tectoniques différentes.”

L’objectif principal de l’activité sismologique assurée par l’INM est la prévention des risques sismiques, l’alerte des autorités lorsque nécessaire, ainsi que l’élaboration d’études géophysiques et la réalisation de cartes des failles sismiques et de leur importance.

Concernant la météorologie appliquée, qui utilise les données météorologiques au service de l’agriculture et de l’hydrologie, le responsable a expliqué que des bulletins sont produits tous les 10 jours, en plus d’études spécifiques pour ce secteur. Ces bulletins aident les agriculteurs à planifier l’irrigation, à lutter contre les maladies et calamités naturelles, et à fournir des données pour les travaux hydrauliques (assainissement, barrages, drainage).

Créé en 1974 après les inondations de 1969, qui avaient causé plus de 500 morts et d’importantes pertes matérielles, l’INM a publié plus de 14 500 bulletins et services destinés au public et aux autorités concernées, ainsi que plus de 50 000 rapports pour la navigation aérienne. L’institut est certifié ISO 9001 V2015 pour ses services météorologiques à la navigation aérienne.

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