Accueil A la une Entre fabricants locaux et importateurs : Le secteur des cosmétiques espère une taxation plus équitable

Entre fabricants locaux et importateurs : Le secteur des cosmétiques espère une taxation plus équitable

En tout état de cause, l’orientation vers une correction de cette situation dans un secteur assez vital ne peut que renforcer la tendance en faveur du “Made in Tunisia”

Dans le cadre du suivi accordé au maintien des équilibres financiers, en général, le Président de la République a mis l’accent, en recevant, samedi, la ministre des Finances, sur « la nécessité d’une coordination harmonieuse entre toutes les structures relevant du ministère, ainsi que l’importance de redoubler d’effort pour lutter contre la contrebande et l’évasion fiscale ».

Une mention spéciale a été réservée à propos de l’instauration de la justice et l’équité dans la fixation des taux d’imposition et des autres charges publiques dans le sens où cette orientation dans ce sens constitue une des conditions essentielles et nécessaires en vue d’établir une relation de confiance entre gouvernants et gouvernés.

Cette équité devrait s’appliquer à bon nombre de secteurs économiques dont celui des produits cosmétiques qui intéresse de plus en plus les ménages tunisiens, aussi bien femmes qu’hommes qui sont de plus en plus nombreux à recourir à ces produits, devenus d’utilité courante.

Or, les acteurs dans ce domaine se plaignent de certains faits qu’ils qualifient d’anomalies, voire d’entraves empêchant une évolution positive en la matière et qui résident, essentiellement, dans le déséquilibre des avantages octroyés aux importateurs par rapport à ceux fournis aux fabricants locaux.

Il faut dire que ces mêmes acteurs estiment que le placement de ce secteur et de sa gestion sous la tutelle du département de la Santé à travers l’Agence nationale des médicaments créée il y a juste deux ans, risque d’avoir d’éventuelles retombées négatives en ce moment précis où l’Etat multiplie les mesures en vue de contrecarrer les pratiques de certains lobbies.

Ils estiment que le maintien dudit secteur sous tutelle des ministères de l’Industrie et du Commerce ne peut que lui conférer davantage de souplesse et lui permettre une réelle capacité de compétitivité à l’échelle internationale.

On ne peut, donc, que se féliciter des récentes recommandations du Chef de l’Etat insistant sur l’importance de la justice et de l’équité fiscale dans le sens où celà devrait redonner confiance, entre autres, aux entreprises de mieux s’atteler à la tâche en vue d’améliorer leur rendement aussi bien au niveau quantitatif que celui qualitatif.

Pour le cas d’espèce, on n’insistera jamais assez sur le déséquilibre résultant du fait que les industriels et fabricants de cosmétiques tunisiens paient plus de taxes que leurs homologues parmi les importateurs de produits étrangers du même genre.

Pourtant, le secteur semble bénéficier d’un encadrement strict de la part de l’autorité de tutelle qui veille à garantir un contrôle sanitaire sans faille grâce à la mise en place de laboratoires d’analyse spécialisés, qualifiés et certifiés, bénéficiant de sessions régulières et périodiques de formation et de recyclage sans oublier les efforts pour assurer, gratuitement, des programmes d’assistance technique et financière aux diverses usines de cette industrie.

C’est dire que tout encouragement aux industriels locaux ne peut que servir l’approche sociale prônée par le Président Kaïs Saïed surtout si l’on sait que ces fabricants locaux dénoncent un forcing mené par les lobbies de ces importateurs de l’étranger.

En tout état de cause, l’orientation vers une correction de cette situation dans un secteur assez vital, ne peut que renforcer la tendance en faveur du “Made in Tunisia” et permettre un développement durable et fiable dans un secteur présentant énorme un potentiel pour contribuer davantage à la croissance économique du pays.

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Charger plus par Noureddine HLAOUI
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