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Dans l’attente de l’adoption du projet du Code des eaux

Editorial La Presse

Les ressources hydriques constituent un dossier brûlant qui préoccupe tous les citoyens, plus particulièrement depuis les difficultés enregistrées, ces derniers temps, quant à l’approvisionnement des foyers en eau dues à des coupures assez fréquentes en la matière.

Considérée comme relevant de la sécurité nationale, la situation des eaux bénéficie d’un intérêt majeur et entraîne une mobilisation générale en vue de trouver les remèdes adéquats destinés à satisfaire toutes les demandes aussi bien agricoles que ménagères. 

Dans ce cadre, les regards sont braqués sur le projet du Code des eaux dont la révision est soumise, actuellement, à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) après avoir été déposée et discutée depuis le 25 février dernier en Conseil ministériel restreint (CMR).

D’ailleurs, la ministre de l’Agriculture, des Ressources hydriques et de la Pêche a évoqué la nécessité d’accélérer l’élaboration dudit projet avant la formulation d’un texte complet et équilibré reflétant les priorités nationales en matière de gestion des ressources hydriques.

Et tout en mettant l’accent sur l’importance de promouvoir la solidarité nationale et l’équité dans la distribution de l’eau et de soutenir la décentralisation dans la gestion du domaine public de l’eau, le nouveau projet comporte sept chapitres relatifs, notamment, à l’identification et la préservation des composantes du domaine public de l’eau, sans oublier la gouvernance du domaine public de l’eau et l’exploitation des ressources en faveur des différents usages.

Il faut dire que, par les temps qui courent et marqués par une certaine abondance des précipitations, la situation s’est nettement améliorée, comme affirmé par l’Observatoire tunisien du climat et de la météo pour les barrages en Tunisie qui affichent un taux de remplissage général de 35,7%, soit un total de près de 850 millions de mètres cubes d’eau stockés.

Ces pluies représentent, à n’en point douter, une aubaine, voire une véritable bouffée d’oxygène, pour l’agriculture du pays, permettant de recharger les nappes phréatiques, tout en améliorant le niveau des barrages, sans oublier le répit fourni aux agriculteurs, plus particulièrement ceux qui s’adonnent à la production de céréales et aux cultures irriguées.

De son côté, le coordinateur de l’Observatoire tunisien de l’eau a évoqué une panoplie de mesures à moyen et à long terme, dont la création de commissions nationales spécialisées chargées d’élaborer un nouveau Code des eaux, qui serait en mesure de résoudre l’ensemble des problèmes liés aux ressources en eau.

Bref, les autorités compétentes, jusqu’au plus haut de l’échelle, semblent être conscientes de l’impératif de garantir une gouvernance responsable et une gestion transparente d’un secteur aussi vital et relevant même de la sécurité nationale avec l’espoir que le nouveau Code des eaux sera adopté et mis réellement en application.

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