
Loin des cérémonies ostentatoires de solidarité qui marquaient l’ère du président défunt Zine El Abidine Ben Ali et celle des gouvernements I et II de la Troïka, les repas d’iftar organisés au profit des Tunisiens de condition modeste, la solidarité dans son acception humaniste, a reconquis ses lettres de noblesse à l’occasion du mois saint de Ramadan 2025.
En effet, ce sont les Tunisiens eux-mêmes, via les associations de bienfaisance, les organisations de jeunesse et les particuliers anonymes, qui ont exprimé spontanément leur solidarité avec leurs concitoyens en besoin d’assistance. Tout en préservant le droit à la dignité de ces mêmes bénéficiaires et en faisant le maximum ou le devoir pour leur éviter que la TV ou les journaux les montrent en train d’attendre quotidiennement, parfois dans la rue ou sous des hangars, la rupture du jeûne.
Cet élan est à saluer méritoirement puisqu’il s’inscrit dans l’approche de gouvernance initiée par le Président Kaïs Saïed qui a élevé la sauvegarde et le respect de la dignité du citoyen, plus particulièrement les Tunisiens et les Tunisiennes appartenant aux catégories sociales dites vulnérables, au statut de préoccupation nationale prioritaire. A l’instar des dossiers de l’éducation, de l’éradication du système de sous-traitance, de la lutte anticorruption, de l’assainissement de l’administration publique, etc.
Et si les Tunisiens, en premier les jeunes, adhèrent massivement à cette campagne qu’on espère permanente, c’est bien parce qu’ils ont le sentiment qu’ils sont traités en tant que citoyens à part entière, loin des directives et des pratiques d’apparat des temps révolus. Et aussi parce qu’ils ont acquis la conscience qu’ils sont en train d’accomplir un devoir et une mission considérés comme le ciment sur lequel va reposer l’édification de la Tunisie de la troisième République.
Et quand on voit ces centaines de jeunes s’investir pleinement et consciencieusement dans cette œuvre, on ne peut que se féliciter de l’implication de notre jeunesse, en toute liberté, dans la dynamique de construction du devenir national.