
Le stockage des barrages en Tunisie reste stable depuis plusieurs semaines, atteignant 840 millions de mètres cubes d’eau au 22 mars 2025, soit un taux de remplissage de 35,5 %. Toutefois, ce chiffre marque une diminution par rapport à l’année dernière et aux moyennes des trois dernières années, selon les dernières informations communiquées par le spécialiste en affaires agricoles, Anis Ben Rayana, lors de son passage ce samedi sur les ondes d’Express Fm.
Comparé à la même période l’an passé, le stock des barrages a diminué de 31 millions de mètres cubes. En outre, la situation reste préoccupante par rapport à la moyenne des trois dernières années, avec un déficit de 72 millions de mètres cubes.
Les barrages du nord du pays contiennent actuellement 756 millions de mètres cubes d’eau, soit 40,8 % de leur capacité, contre 816 millions de mètres cubes à la même date en 2024. Cette baisse de 60 millions de mètres cubes est particulièrement marquante, bien qu’elle représente un pourcentage relativement modéré.
Voici la répartition des principaux barrages de la région : le barrage de Sidi El Barrak possède 210 millions de mètres cubes, soit 73 % de sa capacité. Le barrage de Sidi Salem contient 117 millions de mètres cubes, soit 20,2 %, et celui de Sejnane dispose de 64 millions de mètres cubes, soit 48,3 % de sa capacité.
Les apports d’eau depuis le début de la saison (1er septembre 2024 – 21 mars 2025) s’élèvent à 665 millions de mètres cubes, ce qui représente 47,3 % de la moyenne des dernières années. Bien que ces apports soient importants, ils restent largement en deçà du niveau attendu, la moyenne historique étant de 1 milliard 104 millions de mètres cubes.
En ce qui concerne les précipitations, elles ont atteint 188,5 mm sur l’ensemble du pays, soit 109 % de la moyenne, qui était de 173,6 mm. Ce chiffre indique des pluies au-dessus de la normale, mais ces précipitations n’ont pas suffi à compenser les déficits de stockage observés.
Bien que les niveaux de remplissage des barrages soient relativement stables par rapport aux semaines précédentes, les derniers chiffres montrent un déficit préoccupant par rapport aux années passées. Les autorités devront surveiller de près l’évolution des précipitations et des apports pour la fin de la saison.