La ville de Sfax est confrontée, depuis de nombreuses années, à des problèmes environnementaux devenus insupportables. Après le feuilleton des ordures s’amoncelant dans tous les quartiers pendant de longues périodes, conséquence d’une gestion inadéquate et de dépôts déjà saturés, ces scènes désolantes ne cessent de se multiplier.
L’état déplorable du jardin public Touta, pourtant unique espace vert de la ville, en est une illustration frappante : totalement abandonné et ignoré par les autorités, il prive les citoyens d’un lieu de détente essentiel. À cela s’ajoute la dégradation du pourtour du stade Taïeb Mhiri, jonché de déchets, envahi par les herbes folles, bordé par un oued pollué et imprégné d’odeurs nauséabondes.
Un manque de planification pour les jeunes
Ce constat alarmant révèle un manque flagrant de réactivité face à des problèmes environnementaux qui perdurent depuis des années. Où sont les autorités ? Pourquoi une telle indifférence ? Les vacances de printemps commencent, mais où nos enfants peuvent-ils passer leur temps libre dans un cadre sain et stimulant ?
Des actions concrètes sont à notre portée, à savoir restaurer le jardin public en le nettoyant, en y ajoutant des plantes, des bancs et des aires de jeux pour les enfants ; réaménager les alentours du stade grâce à des campagnes de plantation d’arbres et de fleurs, la mise en place d’ateliers éducatifs, l’organisation de campagnes de plantation de fleurs, ou encore la création d’une foire florale pourraient redonner vie à ces espaces abandonnés. Nos critiques restent peut-être sans réponse, mais nous ne baisserons pas les bras. Nous continuerons à dénoncer ces images désolantes qui nous blessent.
Il est grand temps de réagir face à cette inertie persistante et de redonner à la ville sa dignité environnementale et sa qualité de la vie et offrir à ses habitants un cadre de vie plus agréable.
